L'Institut de recherche pour le développement déploie sa stratégie Outre-mer, une priorité inscrite dans le Contrat d'objectifs, de moyens et de performance (COMP) 2021-2025 signé en mai 2022. Ces territoires ultramarins, particulièrement vulnérables, réunissent un nombre important d'enjeux socio-environnementaux.
Implanté dans les Outre-mer depuis plus de 70 ans avec plus de 200 agents affectés, l'IRD inscrit et articule ses activités et dispositifs de recherche dans des stratégies régionales, en lien avec ses réseaux de partenaires sud et de ses quatre représentations en Nouvelle-Calédonie, étendue à Wallis et Futuna, en Polynésie française, à La Réunion étendue à Mayotte et aux îles Éparses, et en Guyane française.
Trois axes stratégiques qui se déclinent dans les territoires et bassins ultramarins
Ces territoires sont particulièrement vulnérables aux conséquences du changement climatique, aux risques naturels et aux pressions anthropiques. Les actions de l’IRD en Outre-mer s’appuient sur trois axes principaux communs à tous les territoires ultramarins :
- Assurer un leadership sur la science de la durabilité dans les Outre-mer ;
- Assurer un leadership sur la science de la durabilité dans les Outre-mer ;
- Développer et renforcer les partenariats à l’échelle du bassin ultramarin.
Les Outre-mer rayonnent par leurs richesses environnementales, géologiques et sociétales remarquables, les territoires d’outre-mer offrent aux scientifiques des possibilités de recherches uniques dans des domaines variés, plus particulièrement orientées sur les défis environnementaux globaux et les enjeux de développement durable : biodiversité, océans, environnement et ressources, santé, sociétés, cultures et territoires.
Organisés entre 2017 et 2018, les travaux des Assises des Outre-mer ont été rassemblés dans le Livre Bleu Outre-mer. Ces Assises ont rappelé le rôle que les Outre-mer peuvent jouer dans l’accomplissement des ODD, et les atouts dont ils disposent pour construire et promouvoir des réponses innovantes aux défis planétaires.
Déclinaison dans les territoires ultramarins
En Nouvelle-Calédonie, le territoire dispose d'une biodiversité interconnectée d’une grande richesse scientifique (les lagons de la Nouvelle-Calédonie représentent le deuxième ensemble corallien du monde). L'IRD assure un leadership sur la science de la durabilité. Sur place, ce sont 103 agents qui sont mobilisés et un budget de fonctionnement à hauteur de 698 000€.
En Polynésie française, l’IRD développe des projets intégrés co-construits avec les acteurs locaux portant principalement sur la vulnérabilité des écosystèmes insulaires exploités en réponse aux pressions anthropiques et au changement global.
À La Réunion et Mayotte, l’ambition est de renforcer la recherche partenariale en coopération avec les pays du bassin sud-ouest de l’océan Indien (SOOI), depuis La Réunion, en s’appuyant sur la politique de site et sur les organisations et acteurs multilatéraux du développement, tels que la COI, la Convention de Nairobi, l’IORA, WIOMSA4 . Il s’agira aussi, en lien avec le MEAE, d’engager un dialogue ciblé avec les partenaires du bassin pour identifier leurs besoins.
En Guyane française, l’IRD a les atouts pour développer des projets intégrés, coconstruits avec les acteurs locaux, tournés vers les solutions et l’innovation, et répondant aux enjeux du territoire : conservation et valorisation de la biodiversité amazonienne, vulnérabilité du littoral, dynamique de la forêt et des mangroves sous influence amazonienne, hydrologie spatiale et de terrain, modélisation, paludisme, dynamiques frontalières, modèles alimentaires.
Pour les Antilles françaises, l'IRD se déploie pour développer des thématiques portant sur les enjeux de pollution des sols, sur la séquestration du carbone dans les sols, sur les problématiques liées aux sargasses, sur le droit environnemental et sur les maladies à transmission vectorielle. Ces activités reposent sur un effectif modeste d’agents IRD affectés dans ces territoires.
Pour aller plus loin : L'IRD déploie sa stratégie Outre-mer