L’exercice LOUNA s’est déroulé du lundi 7 avril au jeudi 10 avril 2025. Face à un scénario fictif d’un cyclone, le RSMA a ainsi mis en œuvre sa capacité d’intervention opérationnelle et modulable en faisant intervenir les compagnies du régiment dans différentes communes de l’île : Sainte-Anne, Le Carbet, la ville du Lorrain…
Les territoires antillais sont soumis aux risques naturels majeurs : cyclone, tsunami, tremblement de terre et éruption volcanique. Ces catastrophes sont un danger direct pour les populations de la Martinique. Une des missions du RSMA est de porter assistance à la population en cas de catastrophes naturelles (CATNAT). Porter secours à une personne, évacuer en urgence, tout en se coordonnant avec les services publics... Ce contexte nécessite de s'entraîner, se coordonner et affiner les procédures qui sont indispensables pour être prêts si une catastrophe devait malheureusement arriver en Martinique.
Le régiment est capable d’ouvrir un itinéraire, secourir et déblayer, transporter et secourir en coordination avec les forces armées et la préfecture. Le Centre des Opérations (CO) a ainsi pu travailler diverses procédures pour commander efficacement l’action : rapidité de la prise en compte, gestion des difficultés rencontrées dans le scénario finement mené, manœuvre logistique nécessitant la venue d’engins de chantier, accueil des familles et de la population angoissée au sein de centres d’hébergement d’urgence, etc. La transmission de l’information est également importante. Le colonel Guillaume Puppo, chef de corps du RSMA souligne qu’ « un bon ordre, c’est l’ordre qui arrive à temps aux commandants d’unité (CDU), pour laisser nos subordonnés agir avec sérénité. »
L’exercice a ainsi permis aux cadres, d’affiner leur savoir-faire, et aux jeunes volontaires de déployer l’ensemble de leurs compétences acquises au régiment afin de répondre à une situation de crise telle qu’un cyclone, situation qui pourrait se produire sur l’île. Le lieutenant-colonel Damien commandant en second du régiment et directeur de l’exercice (DIREX) précise que « l’exercice a associé les familles, on a pu élargir le scénario avec le concours de la gendarmerie et la sécurité civile, avec des interventions d’hélicoptères et notamment des évacuations sanitaires. L’ensemble du spectre a ainsi pu être joué au plus près de la réalité. Chacun a pu assurer son rôle pédagogiquement et collectivement. »
