Festival consacré à la mer, programmes de sensibilisation au milieu marin, production d’un film dédié, diplôme universitaire sur les métiers de la mer, valorisation du patrimoine archéologique et soutien aux œuvres artistiques sur l’évolution du littoral, le Parc naturel marin de Martinique vient de décliner son programme d’action pour l’année 2023.
Créé en 2017, le Parc naturel marin de Martinique (PNMM) est le neuvième en France, le troisième en Outre-mer et le second plus grand en superficie après celui de Mayotte. Il représente 40 fois la surface terrestre de l’île, comprend 48 îlets, 350 km de plages et 22 km2 de mangroves. Sa faune et sa flore sont remarquables et constituent des écosystèmes riches et diversifiés (herbiers, récifs coralliens, mangroves) qui forment un fragile équilibre, résilient mais qui doit être protégé car soumis à de nombreuses pressions, notamment humaines.
Le dernier conseil de gestion du PNMM s’est tenu lundi 13 février à Schœlcher avec ses membres actuels. Nommés en février 2018 pour une durée de cinq ans, ils seront bientôt renouvelés par arrêté préfectoral. Après avoir effectué le bilan de la mandature écoulée et approuvé le rapport d’activités 2022, le conseil s’est penché sur son programme d’action pour 2023. Pour cette année, le Parc disposera d’une équipe de 20 agents, de nouveaux moyens logistiques et un budget initial de l’Office français de la biodiversité (OFB) de 1,14 millions d’euros.

En ce qui concerne les projets, ils sont nombreux. Le Parc va notamment préparer cette année la prochaine édition du festival « Belya Lanmé » qu’il avait co-organisé avec l’Office de l’eau (ODE) en 2022. Cette opération a pour objectif de sensibiliser la population martiniquaise aux problématiques de la mer, en proposant gratuitement un certain nombre d’activités sportives et culturelles liées au milieu marin.
Toujours avec l’ODE, le PNMM envisage de produire un film afin d’évoquer les relations parfois complexes et ambigües des Martiniquais avec la mer, en s’interrogeant sur les transmissions intergénérationnelles. « Ce film documentaire s’appuiera sur une étude sociologique qui sera menée en 2023, déjà initiée en 2022 à travers l’élaboration de questionnaires adressés à de jeunes Martiniquais de 10 à 20 ans sur leurs liens à la mer au quotidien », précise le programme du Parc.
Au niveau éducatif, le diplôme universitaire « Métiers de la mer », dispensé par l'Institut Catholique Européen des Amériques (ICEA) et financé par le Parc avec les crédits du plan France Relance, connaîtra sa promotion en fin d’année scolaire. Une réflexion approfondie sera menée cette année avec l’Université des Antilles (UA) sur la pérennité et les nouvelles possibilités de financement de ce diplôme. Par ailleurs le PNMM soutiendra « un projet porté par l’unité mixte de recherche ArchAm (UA/CNRS) visant à explorer et valoriser le patrimoine archéologique maritime de la Caraïbe ».
Le PNMM veut également sensibiliser les usagers du milieu marin et les touristes sur les bonnes pratiques à adopter afin de respecter les habitats et les espèces. Enfin, les responsables du Parc vont continuer à travailler sur le « Projet 490 ». Son but est de soutenir la production d’œuvres artistiques sur l’évolution du littoral dans son passé, présent et futur. Cette initiative devrait être concrétisée par l’instauration de quatre résidences de créateurs dans des sites emblématiques de l’île.
PM