Le Comité du Tourisme de Guyane et le Comité Miss France signent leur partenariat pour le voyage des candidates à l’élection de 2024

Le Comité du Tourisme de Guyane et le Comité Miss France ont signé, ce mardi, leur partenariat pour le traditionnel voyage de préparation des candidates à l’élection de Miss France 2024, à l’occasion de l’IFTM Top Resa, salon du tourisme international, qui se tient actuellement à Paris.

Elles seront 30 jeunes femmes, issues des quatre coins de la France entière, à fouler le sol de l’aéroport Félix Éboué, le 19 novembre prochain. Une belle opportunité pour le territoire français de l’Amazonie, peu associé à l’image que l’on peut se faire du tourisme en Outre-mer. « La Guyane doit être fière aujourd’hui. C’est une occasion rêvée de montrer et démontrer notre beau territoire », s’est notamment félicité Jean-Luc Le West, vice-président de la Collectivité territoriale en charge du développement économique et du tourisme, et président du Comité du Tourisme de Guyane.

Comme ce fut le cas auparavant pour la Guadeloupe, La Réunion ou encore la Polynésie, un voyage de préparation des candidates à Miss France représente, pour les territoires ultramarins, une belle vitrine et une exposition multiple : à la fois pendant le voyage, avec une couverture presse non négligeable, et également le soir-même de l’élection le 16 décembre. « C’est une méthode qui va nous permettre de véritablement mettre la Guyane à l’honneur », assure Jean-Luc Le West. « Notre but avant tout, c’est que ces trente jeunes dames, quand elles rentreront dans leur région respective, qu’elles soient des ambassadrices de notre région ». 

Et pour la Guyane, l’enjeu est bien évidemment de miser sur sa biodiversité, sa faune et sa flore amazonienne. Il s’agira aussi de mettre en avant sa culture, ou plutôt ses cultures, sa gastronomie, son folklore, son hospitalité. Jean-Luc Le West veut « montrer qu’aujourd’hui, bien vivre, c’est bien respirer, c’est le cas en Guyane », et « qu’il est important de montrer que le tourisme, ce n’est pas que la mer bleue, les cocotiers, le sable. C’est aussi toute cette recherche du tourisme durable, qui respecte l’environnement, qui est près des peuples », amérindiens de surcroît. « Les origines de la Guyane ressortiront et seront mises en avant ».

« La Guyane, c’est une longue histoire d’amour » a confié de son côté Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Miss France, soulignant à la fois « la diversité de ce qu’on peut y trouver », « la richesse de la nature luxuriante », « la gentillesse des gens », « la culture » et « ces grands fleuves qui traversent le pays ». « Il ne faut pas oublier que c’est le poumon de la France » a-t-elle insisté. Un choix qui permet à la société de passer un message, « sensibiliser les trente miss régionales mais aussi la France entière pour expliquer que c’est notre richesse, qu’il est nécessaire de la préserver et que c’est notre combat écologique qui se déroule en Guyane ».

Quant au programme des miss en Guyane, si pour l’heure la société ne le communique pas, « on va bientôt l’annoncer » assure Alexia Laroche-Joubert, il s’agira, comme à chaque voyage de préparation, de « créer un lien, un team-building » entre les candidates. « On aura des épreuves physiques et culturelles pour ces jeunes femmes ». Et parmi elles justement, Miss Guyane 2023 Audrey Ho-Wen-Tsaï, présente à cette signature, est « fière d’accueillir » chez elle ses camarades d’aventure, dont plusieurs ont déjà été élues. « J’ai vraiment hâte de leur montrer ma belle Guyane, les richesses de mon territoire, cette diversité culturelle qui nous représente », se réjouit la jeune femme, qui insiste sur la diversité culturelle du territoire français amazonien.

« On est très impatient d’arriver en Guyane » déclare de son côté la Guadeloupéenne Indira Ampiot, qui sera naturellement présente en sa qualité de tenante du titre de Miss France. « Nous sommes allées en Guadeloupe l’année dernière », pour le précédent voyage de préparation, « et c’était une très belle valorisation pour la Guadeloupe ». « Donc, pour la Guyane, c’est une très belle vitrine » ajoute celle qui déjà se voit comme une « grande sœur » à l’égard des candidates à Miss France 2024. « La valorisation de la Guyane est très importante pour nous. On va pouvoir mettre en avant la faune, la flore et les paysages guyanais ».

« Tourisme de niche »

Pour la Guyane, le voyage de préparation des candidates à Miss France 2024 est une pierre de plus sur l’édifice de son développement touristique, « différent des autres ». « C’est un tourisme dans l’ère du temps », « un tourisme écologique », explique Jean-Luc Le West, selon qui « la Guyane a toujours été tournée vers ses fleuves, vers sa forêt et sa multi-culturalité ».  « La Guyane montre quelque chose que les autres n’ont pas et sa singularité sera sa force » a-t-il encore assuré, se refusant toutefois au « tourisme de masse ». « La Guyane veut faire un tourisme de niche, nous préférerions arriver à l’horizon 2030 autour des 200 à 250 000 touristes ». 

Et si pour Jean-Luc West l’ouverture à l’internationale est correcte, bien qu’à « peaufiner », grâce notamment à Air France, Air Caraïbes ou Sky High, c’est sur la liaison intérieur au territoire que toutes les attentions sont portées. « Nous appelons de nos vœux qu’une solution soit trouvée très rapidement » pour remplacer Air Guyane. Sur ce sujet, au-delà du développement économique et touristique, c’est tout l’enclavement du territoire qui est en jeu.