Le 106ème Congrès des maires, organisé par l'Association des maires de France (AMF) et qui se tiendra du 19 au 21 novembre à Paris, mettra cette année un accent particulier sur la lutte contre le trafic de drogue. Face à une expansion de ce phénomène, qui touche désormais aussi bien les zones urbaines que rurales de l'Hexagone et des territoires ultramarins, l'AMF, sous la présidence de David Lisnard, appelle à une mobilisation nationale accrue.
Une séquence spéciale dédiée au narcotrafic se tiendra le 20 novembre, lors de laquelle élus locaux, parlementaires, représentants de l'exécutif et forces de l'ordre échangeront sur des mesures renforcées. Pour l'AMF, la lutte contre le narcotrafic relève avant tout de la responsabilité de l'État. Cependant, de nombreuses communes ont d’ores et déjà étendu leurs propres dispositifs de sécurité : la police municipale, dont les effectifs ont augmenté de 36 % en dix ans pour atteindre 27 000 agents, représente aujourd'hui un coût de 2,2 milliards d'euros pour 4 500 communes.
L’AMF exhorte le gouvernement à considérer cette lutte comme une priorité nationale. Des propositions concrètes ont déjà été formulées dans un rapport parlementaire dirigé par les sénateurs Étienne Blanc et Jérôme Durain, et des engagements récents du ministère de l'Intérieur semblent aller dans cette direction. Les élus appellent désormais à des actions tangibles, impliquant des mesures pénales, sécuritaires et diplomatiques pour contrer durablement l’implantation de réseaux mafieux. Ce rendez-vous du 20 novembre est une occasion pour l’AMF et les maires d’affirmer leur volonté de travailler aux côtés de l'État pour enrayer un phénomène qu’ils qualifient de "fléau national".
Damien Chaillot