La Guyane est représentée cette année au Salon du Chocolat de Paris grâce à Drupa Angénieux, artisan chocolatière et fondatrice de Theobroma Cacao Guyane, une entreprise installée à Saint-Laurent-du-Maroni. C’est la première participation de la marque à cet événement international, une belle vitrine pour ce cacao d’Amazonie encore méconnu dans l’hexagone.
« C’est l’occasion de mettre en lumière ce cacao guyanais que je cultive et transforme depuis onze ans », confie Drupa Angénieux, qui se dit ravie des premiers retours des visiteurs, amateurs comme professionnels.

Un cacao d’origine amazonienne
Theobroma Cacao Guyane est une petite unité artisanale qui cultive, récolte et transforme localement le cacao sur d’anciennes plantations en forêt. L’entreprise travaille avec des variétés natives amazoniques, cueillies dans sa propre plantation de 3ha en agroforesterie et également dans des exploitations abandonnées.
L’objectif, explique la fondatrice, est à terme d’atteindre une production entièrement locale et d’« avoir un cacao d’origine 100 % guyanaise ». En attendant, certaines productions sont complétées par des fèves bio d’appellation Criollo, importées du Pérou.


Le savoir-faire guyanais à l’honneur
Le travail de transformation du cacao s’effectue dans l’atelier de Saint-Laurent-du-Maroni, où chaque étape — de la fermentation à la torréfaction — est réalisée « avec soin, rigueur et passion », souligne Drupa Angénieux.
Les chocolats de Theobroma sont composés de 70 % de cacao et 30 % de sucre de canne, parfois associés à des fruits locaux confits ou à des produits élaborés par d’autres transformateurs guyanais.
Le cacao de Guyane présente une palette aromatique unique, issue de la biodiversité amazonienne. Il séduit par ses notes intenses et son caractère authentique. « C’est un chocolat préparé avec passion et amour », affirme la chocolatière.

Une filière en plein essor
Si la production de cacao en Guyane reste encore confidentielle, elle suscite un intérêt croissant. Drupa Angénieux préside aujourd’hui l’association BWAKAKO (Association de producteurs et transformateurs de cacaos de Guyane), qui regroupe une dizaine de producteurs et transformateurs locaux. Avec l’appui du Cirad et d’autres institutions, l’objectif est de structurer la filière et de faire rayonner ce produit d’exception au-delà du territoire. « Il y a un énorme potentiel pour le développement du cacao en Guyane », souligne-t-elle. « Ce que je souhaite, c’est que le cacao de Guyane rayonne dans le monde entier. »































