La Guadeloupe, première région de France à entrer dans la COP Régional sur la transition écologique

© RCI/ Alexandre Giraud

La Guadeloupe, première région de France à entrer dans la COP Régional sur la transition écologique

La Guadeloupe a marqué un jalon significatif en devenant la première région de France à entamer la COP régionale sur la transition écologique, lancée par le gouvernement. La réunion inaugurale de la planification écologique territoriale s'est déroulée le 14 novembre à l'espace régional du Raizet. Précisions avec notre partenaire RCI Guadeloupe.



La mise en place d'une feuille de route concertée pour aborder les enjeux du changement climatique et de la biodiversité est au cœur de cette initiative du gouvernement. Dès le mois de décembre, des groupes de travail seront instaurés, amorçant ainsi une première phase axée sur l'élaboration d'un diagnostic partagé du territoire.

Urgence climatique en Guadeloupe

Les discussions ont révélé des données historiques alarmantes, démontrant une augmentation de 1,5 degré de la température au cours des 65 dernières années dans les îles guadeloupéennes. Les projections laissent entrevoir un réchauffement supplémentaire de 2 degrés d'ici 2080. Le préfet de Région, Xavier Lefort, souligne l'urgence d'agir : «Si on n'a pas redressé la situation d'ici 2030, la situation devient pour tout le monde catastrophique, voire invivable, sur la planète. Ce sont des mesures qui ne vont pas être décidées loin d'ici, c'est des mesures qui vont être prises sur le territoire. Il faut faire émerger les solutions ici»

Responsabilité et concertation locale

Le préfet insiste sur la nécessité de prendre des mesures radicales au niveau local. Il souligne le privilège d'être un territoire non interconnecté, permettant de décider des choix cruciaux tels que le mix énergétique, le modèle de transport, et la gestion des ressources en eau. Ces choix doivent être faits d'ici juin prochain, exprimant ainsi la volonté politique régionale.

Le président de Région, Ary Chalus, renforce cette perspective : «Ce qui est important pour nous, c'est que la région continue à travailler avec les maires, avec les scientifiques, l'État, l'ADEME, toutes les personnes concernées, pour que nous puissions faire très attention en Guadeloupe, parce que nous ne sommes pas à l'abri de détériorations, de retrait de côtes, de réchauffements climatiques, même de tsunamis».

Citant les actions déjà entreprises par la région pour prévenir les risques, de la modernisation de l'éclairage public à la construction de déchets en lieu et place des agglomérations, en passant par la mise aux normes des écoles en cas de risque sismique.

La Guadeloupe s'engage ainsi pleinement dans une transition agroécologique et écologique, prenant toutes les mesures nécessaires pour protéger sa population des risques liés aux changements climatiques.

Par RCI web et Alexandre Giraud