Après l’élection de la présidente de l’Assemblée nationale jeudi, les députés ont élu vendredi leur nouveau Bureau. En jeu : 21 postes clés. La députée de Polynésie Mereana Reid Arbelot a été élue secrétaire.
Six vice-présidents, trois questeurs et 12 secrétaires. L’élection d’hier, aussi tendue que la veille, a été perturbée par un incident majeur au premier tour, en ce qui concerne les vice-présidences : les scrutateurs ont en effet trouvé 10 bulletins de plus que le nombre de votants, obligeant Yaël Braun-Pivet d’organiser un nouveau scrutin.
Au décompte, la gauche apparaît victorieuse de l’élection, avec une majorité de 12 postes sur 22 -en comptant la présidente fraîchement réélue-, dont deux vice-présidences, une questure et neuf postes de secrétaires. Parmi ces secrétaires, la députée GDR de Polynésie Mereana Reid Arbelot, candidate avec son collègue du même groupe Stéphane Peu, a été élue au 3ème tour.
Les secrétaires surveillent les opérations de vote et le dépouillement de certains scrutins, soit quand un vote électronique n'a pas fonctionné, soit quand la forme d'un scrutin nécessite une opération de vote par bulletin individuel. Ils participent aussi aux décisions du Bureau de l’Assemblée.
Naïma Moutchou (Horizons), Clémence Guetté et Nadège Abomangoli (LFI), Xavier Breton et Annie Genevard (La Droite républicaine, ex-LR), et Roland Lescure (Ensemble pour la République, ex-Renaissance) ont été de leurs côtés élus vice-présidents de l’Assemblée.
Pour la questure, l’Assemblée a choisi un trio féminin. « Je crois que c’est une première », a salué Yaël Braun-Pivet. Christine Pires Beaune (PS), Brigitte Klinkert (Ensemble pour la République) et Michèle Tabarot (La Droite républicaine), trois élues expérimentées, assureront ces fonctions.
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La présidente du groupe parlementaire de La France insoumise Mathilde Panot s’est félicitée sur le réseau social X de la « magnifique victoire du Nouveau Front Populaire », majoritaire au sein du Bureau. Elle a également demandé au président Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre issu du NFP.
Le RN apparaît comme le grand perdant de cette longue série de scrutins, qui s’est étirée jusqu’aux environs de 4 h du matin, ce samedi. « Ces décisions rendent pour l’avenir les décisions de ce bureau parfaitement illégitimes », avait estimé Marine Le Pen plus tôt, annonçant alors que son groupe n’allait pas prendre part à la dernière élection, concernant les secrétaires.