Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), chargé d'identifier les ressources en minéraux et métaux dans le sous-sol de plusieurs régions françaises, a précisé jeudi les échéances de rendu de ses conclusions, et débutera par le sous-sol des Vosges en juillet 2026 et se terminera par le Sillon Nord de la Guyane.
L'établissement public à caractère industriel et commercial a été officiellement chargé en 2025 et pour une durée de cinq ans de mener des recherches approfondies dans cinq zones distinctes, l'ouest du Massif central, la zone Morvan-Brévenne, les Vosges, les Pyrénées-Cévennes et le Sillon Nord de la Guyane.
Des campagnes de prélèvements ont déjà été menées, et le BRGM a précisé le calendrier de rendu de ses conclusions quant aux zones "les plus favorables à la présence de gisements profonds" d'une cinquantaine de matériaux prioritaires, comme le lithium ou le tantale par exemple.
Les conclusions quant à la région des Vosges seront les premières à être "remises à l'Etat", en "juillet 2026", ont indiqué Blandine Gourcerol, cheffe du projet, et Karim Benslimane, directeur de BRGM Explore, filiale mise en place pour ce projet de collecte.
Les conclusions pour la région Massif Central sont ensuite attendues pour "fin septembre 2027", celles pour la région Morvan/Brévenne en fin de cette même année, et celles pour la région Pyrénées-Cévennes au printemps 2028.
Enfin, les conclusions concernant la Guyane sont attendues pour février 2029.
Ce programme est chiffré à 53 millions d'euros, financés "dans le cadre de France 2030 par l'ANR (Agence nationale de la recherche)". "Pour le réaliser, le BRGM s'appuiera largement sur une filiale dédiée, BRGM Explore, ainsi que sur des sous-traitants spécialisés et des partenariats scientifiques', indiquait l'organisation en février.
Lors du lancement du programme, l'alors ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie Marc Ferracci avait expliqué qu'il fallait "être autonome sur un certain nombre de ressources minérales", voire être en position d'exporter des ressources "pour pouvoir importer celles qui nous manquent".
Un mouvement plus large est à l'oeuvre au niveau européen depuis la directive européenne sur les métaux critiques (Critical Raw Material Act), en vigueur depuis mai 2024. En mars dernier, l'UE avait rendu publique une liste de 47 projets pour l'exploitation de ses terres rares et métaux stratégiques afin de réduire sa dépendance à la Chine et sécuriser son industrie.
Avec AFP
