Hub des territoires: La Banque des Territoires échange avec les acteurs publics et privés sur la transition écologique et énergétique en Outre-mer

Hub des territoires: La Banque des Territoires échange avec les acteurs publics et privés sur la transition écologique et énergétique en Outre-mer

Ce mercredi 15 juin, la Banque des Territoires a organisé son premier hub des territoires consacré à la problématique de la transition énergétique et écologique dans les Outre-mer en présence d'acteurs publics en présence du Ministère des Outre-mer, l'IEDOM, et privés ultramarins (FEDOM). Tous ont souligné la transition énergétique et écologique comme une opportunité pour les Outre-mer.

 

Avec une importation de 80% des énergies dont elles consomment, les Outre-mer restent très dépendantes des énergies fossiles. Si la transition énergétique et écologique en Outre-mer implique d'abord des contraintes comme l'éloignement, des effets de taille de marché, l'ensemble des intervenants participants au premier hub des territoires de la Banque des Territoires se sont accordés sur la nécessité de tendre vers cet impératif de transition énergétique dans les territoires ultramarins.  « Qu'il s'agisse de l'Etat, des grands acteurs publics, ou de la Fédération des entreprises d'Outre-mer, il y a la nécessité d'aller vers cette transition énergétique. Les Outre-mer sont en première ligne, avec des économies plus fragiles, des contextes d'effets de taille. Les outre-mer ont besoin d'être accompagnés d'où le rôle d'acteurs comme la Banque des Territoires. Nous faisons beaucoup sur les Outre-mer et notre volonté est d'aller encore plus loin. A la Banque des territoires, nous avons décidé de faire des Outre-mer, une action prioritaire de nos différentes interventions. Notre rôle est de pouvoir faire mieux et plus, notamment dans cette thématique majeure de la transition en mobilisant nos outils d'interventions, dans les mois et années à venir», a souligné Hervé Tonnaire, Directeur délégué aux Outre-mer à la Banque des Territoires.

 

Stéphane Foucault, Directeur des émissions de l’IEDOM (Institut d'Emission d'Outre-mer) a rappelé que la transition énergétique en Outre-mer revêt plusieurs enjeux comme la réduction de la consommation électrique, le renforcement de la production électrique avec l'intégration des énergies renouvelables dans le mix électrique ainsi que le transfert d'une part des énergies fossiles vers les énergies plus verts.  

De son coté, Stanislas Alfionsi, représentant la Direction générale des Outre-mer  au ministère des Outre-mer a précisé que « la transition écologique et énergétique sont à considérer comme des chances en Outre-mer.  Ces territoires ont un potentiel très élevé, et elles peuvent profiter de la dynamique actuelle qui fait de la transition écologique et énergétique,une priorité absolue. Notre approche est de centrer sur un impératif : penser développement économique et articuler cette nécessité avec la protection des territoires et des populations. Dans ce contexte, la différenciation des territoires doit être mis en avant, s'appuyant sur postulat que nous devons faire preuve d'adaptation et de souplesse.»

Toutefois, si certaines contraintes géographiques rendent cette transition énergétique en Outre-mer complexe, ces territoires recèlent d'innombrables atouts et apportent des solutions qui peuvent être servir à d'autres îles. C'est le cas du chantier RUN'EVA à La Réunion cité en exemple lors de cette session. Lancé en 2021, le chantier RUN'EVA , qui doit voir le jour en 2024 est un complexe industriel intégrant trois filières de valorisation des déchets avec le tri mécanique des matières recyclables, la méthanisation de la fraction fermentescible des ordures ménagères résiduelles et des biodéchets et la valorisation énergétique des combustibles solides de récupération (CSR) issus des déchets non recyclables. 

Cet  exemple n'est pas isolé car d'autres projets en faveur de la transition énergétique en Outre-mer sont également en cours de concrétisation comme le projet de stockage d'energies renouvelables à Sainte-Rose en Guadeloupe, ou le développement de parcs photovoltaïques en Nouvelle-Calédonie. Des projets dans lesquels la Banque des Territoires contribue par le biais de plusieurs outils d'interventions : les prêts, les investissements dans les sociétés de projets, et les crédits d'ingéniérie. « L'énergie est une politique publique. Avec la crise actuelle, c'est un double enjeu de politique publique, à la fois, la transition nécéssaire pour les questions climatiques et il y a un enjeu de souveraineté et d'indépéndance énergétiques qui est d'autant plus prégnant à l'échelle des territoires ultramarins. Nous avons aujourd'hui de mettre en place des projets en particulier en Outre-mer où de nombreuses sources énergétiques peuvent être mobilisés. A la Banque des Territoires, notre métier est de financer les projets décidés à partir des politiques publiques» a indiqué Emmanuel Legrand, directeur du département Transition énergétique et écologique à la Banque des Territoires. 

 

«Si les Outre-mer n'entrent pas dans la transition énergétique, pour avoir une énergie qui soit à la fois disponible, de qualité et  à un prix acceptable, les enjeux de cohésion sociale qui sont déjà très forts par rapport au territoire national comme le pouvoir d'achat, vont être catastrophiques. Il y a une volonté de tous les acteurs de se mobiliser et de trouver des solutions innovantes. Ces solutions innovantes pourraient provenir des Outre-mer pour être ensuite dupliquer sur d'autres territoires et inversement de réfléchir à comment adapter en Outre-mer des solutions fonctionnant sur d'autres territoires»,a conclut Hervé Tonnaire, Directeur délégué aux Outre-mer à la Banque des Territoires.

 Le replay de l'évènement organisé par la Banque des Territoires sera disponible prochainement.