Les députés de Guyane à la rencontre des habitants de l'Ouest, ce vendredi 22 septembre 2023. Une nouvelle étape pour les députés de Guyane Jean-Victor Castor et Davy Rimane, après un premier rendez-vous organisé à Cayenne, c’est cette fois à Saint-Laurent-du-Maroni que les Guyanais étaient conviés à un meeting visant à proposer un travail de concert avec la population.
C’est sur des sujets tels que le désenclavement du territoire ou la lutte contre le trafic de drogue, notamment avec le controversé programme 100% contrôle, que les deux députés de Guyane ont réuni les Guyanais à Saint-Laurent-du-Maroni.
Plusieurs centaines de personnes avaient fait le déplacement, alors que plus tôt dans la journée, Davy Rimane a rencontré les 14 maires de sa circonscription, avec une volonté affichée de renforcer la transparence avec les élus et avec la population, explique-t-il au micro de nos partenaires de Radio Péyi : « C’est une première, on ne l’avait pas encore fait ensemble à Saint-Laurent, et ça augure de bonnes choses pour la suite. Il y a les Projets de Lo Finance, les amendements qu’on va déposer, on est en train de construire un travail commun avec la population, il y aura des propositions, des échanges, c’est le but de ces meetings-là. Le but, c’est d’impliquer la population, qu’elle participe à ce changement nécessaire (…) et c’est important pour nous qu’on le fasse comme ça, ça va leur permettre de se saisir de la question, et de participer à ce changement-là qu’on espère tous, très rapidement. L’Etat a sa part de responsabilité, mais nous aussi, il faut qu’on balaye devant notre porte (…) et c’est bien le sens de mon travail en réunissant les 14 maires de ma circonscription ».
Sujet d’actualité évoqué lors du meeting, qui a trouvé un véritable écho, le controversé programme 100% contrôle à l’aéroport Félix Eboué, dépeint comme un dispositif de contrôle au faciès allant à l’encontre des droits fondamentaux, et contre lequel le député évoque sa volonté de saisir la justice : « Ma position est claire, il faut lutter contre toute forme de trafic, mais pas au détriment des droits fondamentaux des hommes et des femmes. Le dispositif qui est mis en place aujourd’hui au niveau de l’aéroport Félix Eboué pose un problème non-négligeable (…) Donc maintenant, on va saisir les voies légales qui nous permettent de contester cet arrêté tel qu’il est décliné. Moi, je souhaite qu’il puisse évoluer vers quelque chose de plus efficace, moins contraignant, et plus drastique pour les personnes dans ces trafics-là. Je suis contre le fait qu’il y ait trop de dégâts collatéraux dans son application, surtout que les contrôles qui sont faits, sont faits au faciès ».
Damien CHAILLOT