Le vendredi 28 février 2025, une nouvelle opération de lutte contre la délinquance et les trafics a été menée simultanément de part et d'autre de la frontière entre la France et le Brésil, le long des rives de l'Oyapock. Baptisée "ESPELHO" (miroir en portugais), cette initiative vise à renforcer la sécurité et à combattre les infractions transfrontalières.
Entre 18 heures et 22 heures, un important dispositif de forces de l'ordre a été déployé. 35 gendarmes des unités de la compagnie de gendarmerie départementale de Matoury et des gendarmes mobiles des DSI de Saint-Georges de l'Oyapock et de Régina, sous le commandement du chef d'escadron Valentin Bouquin a indiqué le Commandant de la gendarmerie de Guyane Jean-Christophe Sintive sur les réseaux. Ils étaient accompagnés de 4 gendarmes et policiers fédéraux du centre de coopération policière ; 5 agents des douanes ;15 policiers fédéraux brésiliens.
Des résultats significatifs
Cette opération conjointe a permis de réaliser un grand nombre de contrôles et d'interpellations, affirment les autorités.
385 personnes contrôlées ;160 véhicules vérifiés ; 50 pirogues inspectées ; 9 personnes en situation irrégulière interpellées ; 3 individus recherchés arrêtés, dont une personne condamnée à 12 ans de prison pour un meurtre commis en Guyane en 2012 ; 2 armes à feu saisies ; 2 cas de conduite sous l'effet de stupéfiants détectés ; Plusieurs autres infractions et contraventions routières constatées.
Côté brésilien, les autorités ont également enregistré des résultats encourageants, confirmant l'efficacité de cette coopération policière transfrontalière.
Une opération amenée à se poursuivre
Face à ces succès, Le commandant Jean Chritophe Sintive a indiqué que l'opération ESPELHO s'inscrit dorénavant dans la durée. "Son caractère récurrent visera à renforcer la sécurité dans l'Est guyanais et à lutter efficacement contre les trafics et la délinquance transfrontalière. Les autorités françaises et brésiliennes comptent poursuivre ces actions conjointes afin de préserver l'ordre et la sécurité dans cette zone stratégique".
Damien CHAILLOT
