Pour la première fois, le Commandement de la gendarmerie de Guyane et la police surinamaise (KPS) ont mené une mission conjointe dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage illégal. Cette initiative marque une étape importante dans la coopération transfrontalière entre la France et le Suriname.

Pendant trois jours, une patrouille mixte composée de gendarmes français et de policiers surinamais a opéré sur les berges du fleuve Maroni, aux abords de la crique Beiman. Cette mission s'inscrivait dans l'opération "Pékin", une vaste campagne mobilisant 300 gendarmes et militaires des Forces armées en Guyane (FAG) sur plusieurs semaines. L'objectif principal est d'éradiquer l'orpaillage clandestin dans le massif Lucifer, une zone particulièrement touchée par cette activité illégale.

Le rôle de cette patrouille conjointe était double : assurer la surveillance et la sécurisation de la zone tout en recueillant des renseignements sur les mouvements des orpailleurs illégaux, appelés "garimpeiros". Les forces engagées ont ainsi interdit l'accès à la crique Beiman et procédé à la destruction de caches de matériel utilisées par les chercheurs d'or clandestins.

Cette opération a permis de renforcer la coopération entre les forces de sécurité des deux pays. Les policiers surinamais ont apporté leur expertise sur la situation de l'autre côté de la frontière et ont exprimé leur satisfaction quant à leur intégration dans cette mission.

Pour le commandant de la gendarmerie de Guyane, Jean-Christophe Sintive : « Les policiers surinamais ont apporté une belle connaissance de ce qu'il se passe de l'autre côté de la frontière et ont apprécié d'être intégrés à notre opération. Cette mission conjointe de lutte contre l'orpaillage illégal ouvre de magnifiques perspectives pour notre coopération transfrontalière. Elle démontre également que rien n'est impossible avec volonté, persévérance et détermination ».

Cette première mission conjointe montre des perspectives prometteuses pour la lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane et illustre la volonté des autorités des deux pays de coopérer face à ce problème transfrontalier. 

 

Damien CHAILLOT