Un projet d’envergure a été présenté hier aux élus locaux de Guyane : la centrale solaire Maya, une infrastructure innovante visant à répondre aux défis de l’autonomie énergétique. Prévue pour être mise en service en 2027, cette centrale s’étendra sur un site de plus de 130 hectares à Macouria et combinera production solaire et stockage d’énergie, pour offrir une solution stable, durable et performante.
À l’étude depuis plusieurs années, le projet Maya se distingue par son ambition : il s’agit d’une centrale solaire à puissance garantie. Contrairement aux installations photovoltaïques traditionnelles, dont la principale contrainte réside dans leur intermittence, cette centrale sera capable de fournir une énergie pilotable constante.
« C’est ce qu’on appelle un projet solaire à puissance pilotable. L’objectif est de proposer une puissance garantie et contrôlable par le gestionnaire de réseau », a expliqué Olivier Wattez, directeur de TotalEnergies Renouvelables, au micro de nos confrères de Guyane la 1ère. Une fois opérationnelle, la centrale pourrait couvrir les besoins électriques de près de 40 000 habitants.
Une étape vers l’autonomie énergétique
Le projet Maya s’inscrit dans le cadre plus large de l’objectif d’autonomie énergétique pour les territoires d’outre-mer, initialement fixé à 2030. Cependant, plusieurs observateurs jugent cette échéance peu réaliste et estiment que l’objectif pourrait être repoussé à 2050. Maya représente une avancée importante dans cette démarche en mettant l’accent sur des technologies à la fois innovantes et adaptées aux spécificités locales.
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La mise en service de Maya sera une première étape significative, mais d’autres projets devront suivre pour atteindre l’autonomie énergétique complète. En alliant production solaire et stockage sur site, la centrale de Macouria pourrait devenir un modèle pour d’autres initiatives similaires dans les territoires ultramarins, où les enjeux énergétiques sont cruciaux.
En Guyane, l’augmentation de la part d’énergie solaire dans le mix énergétique est l’une des solutions pour atteindre l’autonomie. « Aujourd’hui le solaire dans le mix électrique représente plus d’une dizaine de pourcent, plus de la moitié de la production électrique est issue du barrage de Petit-Saut, mais l’ambition c’est de pouvoir continuer à proposer des projets solaires, d’utiliser cette énergie pour augmenter cette part du solaire dans le mix électrique », conclut Olivier Wattez.
Damien Chaillot
