Guyane : Le Préfet de Guyane et élus échangent autour du projet du doublement du pont de Larivot pour une mise en service en 2024

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Guyane : Le Préfet de Guyane et élus échangent autour du projet du doublement du pont de Larivot pour une mise en service en 2024

Ce lundi 12 avril, le Préfet de La Guyane Thierry Queffelec a réuni les élus (maires, représentants des EPCI, CTG) et les socioprofessionnels de Guyane autour du projet relatif au doublement du pont du Larivot. Un temps d'échanges inédit qui a permis d’examiner collectivement les suites à donner à l’enquête publique.

 

Un mois après la remise des conclusions de l'enquête publique courant février, le Préfet de la Guyane a recueilli dans un format de réunion « inédit » les observations des élus guyanais autour du projet de doublement du pont du Larivot. A partir d'illustrations et d'explications d'experts, élus, socio-professionnels, et associations environnementales ont pu faire part de leur avis sur ce projet de doublement du pont du Larivot, initié dès 2010 par l'Etat. Le projet du nouveau pont du Larivot est un projet d'aménagement du territoire qui a pour finalité d'améliorer le quotidien des Guyanaises et Guyanais en assurant la circulation en toutes circonstances et en la fluidifiant entre les villes de Matoury et Macouria. Ce nouveau pont - qui vient en complément du pont actuel- créera un axe de circulation dans le sens Matoury-Macouria tandis que le pont actuel serait conservé pour le sens Macouria-Matoury. Le nouvel ouvrage d'art pourra supporter des transports exceptionnels allant jusqu’à 120 tonnes mais aussi proposer des voies de transports doux sécurisés et réservera des voies pour les cyclomoteurs et pour les mobilités douces (piétons et vélos). Le futur TCSP sera aussi pris en compte.

Explications du projet par les experts ©Outremers 360

Pour le préfet de Guyane Thierry Queffelec, ce projet du doublement du pont de Larivot n'est qu'une première étape dans l'aménagement de la RN1. « L'étape d'aujourd'hui est une étape d'ouverture. Ce pont est un outil du quotidien, disposant des qualités techniques que l'on attend d'un pont: on souhaite que les gens puissent se rendre naturellement à leur travail, puisse avoir les mouvements qu'ils souhaitent». Ce pont est le «premier wagon d'une locomotive qui est celle du financement, de la volonté des élus. Le deuxième wagon sera autour de l'aménagement de la RN1, le troisième wagon sera de discuter comment un deuxième pont neuf- qui fera un total de 3 ponts sur Larivot - rendra service aux Guyanais et Guyanaises dans les besoins du moment et des dix prochaines années». 

© Collectivité Territoriale de Guyane

Le maire de Macouria Gilles Adelson, qui était favorable à un pont à «trois fois trois voies, complétées d’une voie pour les transports en commun», a fait part de sa déception que cette option n'ait pas été retenue. Cependant, il admet « qu'il faut aller vers la réalité des choses». « Par rapport à la conclusion qui a été prise, c'est -à-dire un troisième pont qui va être inscrit et construit, cela peut effectivement amener un peu plus de sérénité», indique Gilles Adelson qui souhaite que les études concernant ce troisième pont puissent être lancées rapidement.

Egalement présent lors de cette réunion d'échanges, le président de la Collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre a précisé « qu'un 3e pont doit être envisagé lors des prochains Contrats de Convergence et de Transformation, pour améliorer la circulation sur cet axe stratégique du territoire, très emprunté par la population guyanaise».

 

Un temps d'échanges inédit qui a permis d’examiner collectivement les suites à donner à l’enquête publique © Outremers 360

Le Préfet de la Guyane Thierry Queffelec a par ailleurs indiqué que l'ensemble des observations des élus seront prises en compte dans le projet global d'aménagement de la RN1 de Macouria à Cayenne. « Nous avons créé un outil, il faut que nous puissions nous approprier cet outil».

Financé à hauteur de 126,5 millions d'euros par l'Etat, le nouveau pont du Larivot pourra être mis en service dès 2024. 1000 emplois directs et indirects seront créés pendant les 4 années de chantier.