En Guyane, les lycéens du haut des fleuves sont confrontés à de nombreuses difficultés en termes de suivi de scolarité. Face à ce constat, et pour proposer un soutien à ces jeunes, les services de l’État en Guyane coordonnent plusieurs acteurs du territoire dans le cadre du Dispositif de Rentrée Scolaire (DRS) 2023.
Un dispositif d’accompagnement, de transport et d’accueil, c’est ce que propose le DRS, porté par les services de l’État en Guyane, qui coordonne plusieurs services pour y parvenir. La Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) s’occupe des familles hébergeantes et du transport, le Rectorat agit pour les bourses et réorientations, les établissements scolaires pour les inscriptions, et enfin, la Caisse d’Allocation Familiale, du financement du DRS
Le Dispositif de Rentrée Scolaire se décline en trois axes. Le premier, l’accompagnement, avec un accompagnement des jeunes sur le littoral et des familles dans les villages tout au long de l’année, sur des points tels que les inscriptions dans les lycées, la campagne d’avis d’imposition, la préparation de la rentrée. Un accompagnement territorialisé et orchestré par les associations L’Effet Morpho et DAAC sur l’Oyapock, et SOS Jeunesse et Akenaituna sur le Maroni.
Le second, le transport, grâce aux associations des deux fleuves, soutenues financièrement à 100% par la CAF, qui accompagnent les jeunes lycéens et leurs familles jusqu’au littoral. Elles organisent le transport en pirogue des écarts jusqu’à Saint-Laurent-du-Maroni et Saint-Georges de l'Oyapock, ainsi que le logement sur le littoral. La CTG prend pour sa part en charge l’organisation du transport sur le littoral.
Enfin, le troisième axe concerne les semaines d’accueil, puisque, arrivés sur le littoral, les jeunes lycéens et leurs familles sont accueillis lors des semaines d’accueil organisées par la Mission Interministérielle des Populations Amérindiennes et Bushinenguées (MIPAB), où leur est proposé un guichet unique, afin d’effectuer les dernières démarches administratives nécessaires à la scolarité, ainsi qu’un forum d’engagement citoyen et de prévention des risques à la vie citadine, et des risques liés à la santé et à la sexualité.
Damien Chaillot