Guyane : Inauguration du nouveau poste de police municipale de Matoury

© Radio Peyi

Guyane : Inauguration du nouveau poste de police municipale de Matoury

Des locaux flambants neufs, étape-clé dans la politique sécuritaire de la ville, inaugurés ce mardi 23 janvier 2024 en présence de nombreux officiels. Le nouveau poste de police municipale, plus grand, permettra d’accueillir les 21 agents actuellement en fonction, ainsi que les prochaines recrues prévues dans le programme de sécurité. 

 

Des locaux de 700 m² pour le nouveau poste de Police municipale de Matoury, qui a demandé un investissement de 670.000 €, subventionné en partie par l’Etat, à hauteur de 230.000€. 

Des locaux plus importants pour accompagner le développement de la brigade locale, face au défi sécuritaire et démographique de Matoury. Dans ce contexte, sont prévus le recrutement de nouveaux agents, la création d’un Centre de Surveillance Urban (CSU), ou encore la création d’une brigade de nuit. 

Une inauguration en présence du Préfet de Guyane  ©  Radio Peyi

Serge Smock, maire de Matoury, revient sur le projet au micro de notre partenaire de Radio Péyi :  « C’est un projet qui a été lancé depuis 2014, sur l’idée de le créer. Ensuite j’ai poursuivi, on a ajouté notre partie, réhabilité, mis les équipements, y compris le CSU, parce que la particularité c’est d’avoir un Centre de Surveillance Urbain (…) On espère que dans moins d’un an nous aurons le CSU qui est tant attendu par les forces de sécurités, et qui permettra je l’espère de faire baisser le taux de délinquance dans notre commune ». 

L’augmentation de la délinquance est un facteur-clé des programmes de renforcement sécuritaire de la ville, dont la création de ce nouveau poste de police n’est qu’une étape d’un projet de plusieurs années, comme le rappelle le maire de Matoury :  « Nous sommes partis de notre vision politique, notre objectif, c’était de lutter contre la délinquance et de mettre en place les moyens. D’abord des moyens humain, l’augmentation de l’effectif, nous étions à 11 policiers en 2017, nous sommes aujourd’hui à 21, donc je pense que nous avons tenu nos objectifs par rapport à ça. Ensuite, le deuxième élément de notre programme politique, c’est d’aller vers une brigade de nuit, de façon progressive. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, nous sommes en service jusqu’à 20 heures, ensuite 22 heures au cours de l’année 2024, minuit courant 2025, et 2 heures du matin en 2026. Et puis le troisième élément important dans notre politique sécuritaire, c’est ce CSU que nous attendons depuis fort longtemps, et qui permettra aux forces de police et de gendarmerie d’entamer les enquêtes avec plus de facilité ».

Au micro de Radio Péyi, le Commandant en second de gendarmerie, Vincent Rouchousse, se montre confiant quant à ces nouveaux outils et leur utilisation dans les prochaines années, dans le cadre de la collaboration des forces de sécurité du territoire : « C’est vraiment indispensable, et c’est le signe que la municipalité s’engage de façon déterminée dans la sécurité de la commune de Matoury. On a signé la prolongation du protocole de coordination entre la gendarmerie et la police municipale, et ce document acte vraiment la complémentarité des forces de sécurité, qu’elles soient municipales ou d’Etat, en l’occurrence la gendarmerie ».

Elément phare attendu, la mise en œuvre du CSU, un outil qui pourra grandement améliorer la surveillance in situ, mais aussi permettre d’apporter des éléments supplémentaires dans le cadre d’enquêtes, poursuit le commandant en second de gendarmerie : « Un centre de supervision urbaine, qui va offrir un retour de la vidéo protection qui doit être installée sur l’ensemble de la commune de Matoury, et ça c’est un outil précieux, à la fois en surveillance permanente de l’espace public, ça a aussi un effet dissuasif (…) et c’est également très intéressant en exploitation judiciaire à postériori, dans le cadre de nos enquête sur la commission des crimes et délis sur l’ensemble de la commune ».  

 Le programme de la municipalité se poursuit sur les prochaines années, avec l’augmentation des effectifs de 9 policiers supplémentaire, 4 en 2024 et 5 en 2025, notamment en vue de la mise en œuvre de la police de nuit, tandis que les personnels ASVP passeront de 5 à 10 personnes en 2024. 

Damien CHAILLOT