Comme annoncé par Outremers 360, la Collectivité territoriale de Guyane a convoqué des Assises de la sécurité vendredi afin de répondre à la violence chronique qui touche la Guyane, auxquelles assisteront les ministres de l'Intérieur, de la Justice et des douanes.
Ces assises, coorganisées avec le rectorat, le parquet, la préfecture et l'association des maires de Guyane, doivent répondre "à l'angoisse de la population suite à la flambée de violences de fin août-début septembre, quand quatre meurtres ont eu lieu successivement", a précisé Jean-Bernard Nilam, directeur de cabinet de la Collectivité territoriale de Guyane, mercredi lors d'une réunion d'information.
Depuis le début de l'année, 30 homicides se sont produits dans ce département de 300.000 habitants. En déplacement en Guyane du 29 septembre au 1er octobre, les ministres de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, de la Justice, Eric Dupond-Moretti, et des Comptes publics en charge des douanes, Gabriel Attal, participeront à ces Assises de la sécurité. "J'attends des ministres qu'ils soient capables de comprendre l'urgence des réalités des Guyanais et que le gouvernement s'engage sur un grand plan de lutte contre l'insécurité en Guyane", a déclaré à l'AFP le président de la Collectivité territoriale, Gabriel Serville.
Quatre ateliers, auxquels assisteront 250 personnes, seront consacrés à la politique de la ville, au climat scolaire et l'éducation, à l'insertion sociale et aux coopérations entre forces de l'ordre et transfrontalières.
Ce dernier point sera également à l'agenda du garde des Sceaux qui se rendra le 30 septembre au Suriname pour évoquer avec le président Chan Santokhi la lutte contre le trafic de stupéfiants dont la Guyane est considérée comme une plaque tournante, notamment de cocaïne.
Lors de ce déplacement de trois jours en Guyane, Eric Dupond-Moretti rencontrera également des représentants du monde judiciaire et se rendra notamment à l'aéroport Félix-Eboué, principal point de passage des passeurs de drogue.
Avec AFP
