Guyane : Chantier de la centrale du Larivot, arrêt confirmé

Guyane Nature Environnement

Guyane : Chantier de la centrale du Larivot, arrêt confirmé

Le projet de la future centrale du Larivot, au cœur d'une lutte opposant son futur opérateur EDF, et les associations France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement, a été mis à l'arrêt au mois de juillet 2021 suite à plusieurs recours en référés déposé par les associations environnementales. Le tribunal administratif a confirmé ce mardi 7 septembre sa décision de suspendre l’arrêté préfectoral autorisant la poursuite du projet.

Le chantier restera à l'arrêt le temps des investigations autour de l'arrêté environnemental qui avait été accordé à EDF pour la construction de la centrale à biomasse liquide du Larivot. Les référés déposés par les deux ONG environnementale au mois de juillet avaient été entendus par le tribunal, qui avait alors demandé la suspension des travaux le temps des inviestigations

Malgré la modification de la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) actant l'utilisation des bioliqiuides pour la centrale du Larivot, le juge des référés a confirmé sa décision de suspendre l'arrêté préfectoral d'autorisation environnementale, malgré les demandes de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), la Collectivité territoriale et la Fédération régionale du bâtiment et travaux publics, souhaitant l'annulation de la décision prise en première instance ayant mis un coup d'arrêt au chantier.

En cause selon le juge, le manque d'anticipation de la part d'EDF, et le fait que “le projet du Larivot n’a pas été préalablement prévu dans le schéma d’aménagement régional de la Guyane”, qui pose la question de la légalité du projet. Malgré le positionnement de la Collectivité Territoriale de Guyane en faveur de la poursuite du chantier, le juge, au regard des enjeux liés à l'urgence écologique et climatique, a donc maintenu sa décision. Un coup dur pour l'énergéticien à l'origine du projet, qui pourrait encore tenter d'invalider cette décision par un pourvoi en cassation auprès du Conseil d'Etat.

Damien Chaillot