Rangers Sécurité, parmi les plus gros employeurs privés du territoire avec plus de 400 salariés, et la plus grosse entreprise du secteur, a été liquidée mardi 25 avril par le tribunal de commerce de Paris. La même instance a prononcé une cessation d'activité ce dimanche. Explications de notre partenaire Radio Peyi.
La justice, saisie par la CGSS (Caisse générale de sécurité sociale) reproche à Rangers, le non-paiement de charges salariales, à hauteur de près de 6 millions d'euros sur les dernières années. Rangers s'était pourtant engagée sur un échéancier et avait déjà commencé à rembourser. Désormais se posent les questions de la reprise des salariés, de la continuité des services à l'aéroport et EDF, dont Rangers assuraient la sécurité.
L'entreprise, parmi les plus gros employeurs de Guyane, est sous le coup d'une décision de justice, prise mardi après-midi, qui ordonne la cessation d'activité ce dimanche 30 avril. C'est une période de transition qui s'annonce pour quelques 450 Guyanais. Au-delà de ces conséquences sociales, se posent des questions sécuritaires majeures. Rangers gère la sécurité de l'aéroport ou encore des sites d'EDF. À savoir que même si Rangers fait appel, celui-ci n'est pas suspensif.
Le directeur de Rangers, Junel Zéphyr, rentré de Paris mercredi, où il a assisté à l'audience qui a prononcé la liquidation avec cessation d'activité, a réuni ses employés jeudi. La justice reproche à Rangers l'absence de paiement de cotisations sociales. C'est la CGSS (Caisse générale de sécurité sociale) qui a enclenché les poursuites à Cayenne puis à Paris. Rangers s'était pourtant engagé à rembourser graduellement les quelques 6 millions d'euros que la CGSS lui réclame mais après que les procédures judiciaires aient été lancées.
En ce qui concerne l'aéroport, des discussions sont en cours sous l'égide de la CCI avec la DGAC en vue de la mise en place d'un repreneur. Les textes protègent les 81 salariés de Rangers qui travaillent à l'aéroport, en vue d'une reprise. C'est ce qui s'était déjà produit en 2019 lorsque Galéa avait été évincée du marché de la sécurité de l'aéroport, là aussi à l'époque en raison du non-paiement de charges sociales. Mais à l'époque, les sommes dues par Galéa étaient bien supérieures à celles dues par Rangers et la fraude durait depuis de nombreuses années. La CGSS et la justice cette fois-ci ont donc mis un coup d'arrêt avant d'arriver à la situation qui s'était produite à l'époque avec Galéa.