Guadeloupe : Mobil’Chance, un bus itinérant pour se rapprocher des jeunes

Guadeloupe : Mobil’Chance, un bus itinérant pour se rapprocher des jeunes

L’école de la deuxième chance à Rivière-Salée a inauguré ce jeudi un tout nouvel outil : le Mobil’Chance. Son but : se rapprocher des jeunes en décrochage ou loin de l’emploi pour mieux les accompagner. Un sujet de notre partenaire RCI Guadeloupe.

C’est un tout nouvel outil pour être encore plus près du terrain. Le Mobil’Chance, un bus aux couleurs de l’association, a pour but d’« aller chercher » les jeunes (de 18 à 30 ans) en décrochage scolaire ou éloignés de l’emploi en faisant le tour des communes du Sud Martinique. Après le Covid, cet établissement qui prend en charge une centaine de jeunes chaque année a enregistré une baisse des inscriptions. Ce bus aménagé devrait permettre de rendre visible l’action de l’école et d’inciter les publics même les plus isolés à s’y inscrire pour acquérir une formation. 

« Aller chercher les jeunes là où ils sont »

Line Alger est la présidente de la FDIJ (association pour la formation et l’insertion des jeunes), explique le choix d’un bus itinérant et ses avantages. « En faisant une étude sur le territoire, nous avons vu qu’il y a beaucoup de jeunes en errance. Ils étaient sous les abribus, dans les parcs, davantage dans l'oisiveté qu’autre chose… On a réfléchi pendant près de 2 ans à une école itinérante. Mais tous les cours ne se feront pas dans le bus, le premier contact oui. On a quand même 12 communes à sillonner, sans compter le nombre de quartiers… Notre principal objectif était d’aller chercher les jeunes, là où ils sont ».

Un seul animateur et ancien coach sportif va s’occuper du fonctionnement du Mobil’Chance. Il décrit ses motivations et son plan d’action. « Mon circuit n’a pas été évident étant jeune et, malheureusement, je n’ai pas eu la chance d’avoir un tel dispositif. J’ai aussi un fils adolescent de 17 ans qui veut s’orienter. Tout ça, pour moi, c’est une expérience nouvelle mais qui me motive à aider ces jeunes en difficulté. Je vais le conduire, le positionner dans les communes et ensuite aller vers eux. En venant vers eux, m’adressant directement à eux, je pense que c’est quelque chose de très important ».

Fanny Séguéla pour RCI Guadeloupe