Avec 2,6 millions d'euros, le chantier de l'Artchipel se poursuit. Il entre dans sa 2e phase. Après l'étanchéité, place désormais à la rénovation de toutes les salles. Un sujet de notre partenaire RCI Guadeloupe.

2,6 millions d'euros d'investissements équitablement partagés entre l’État grâce au Plan de Relance et le Conseil Départemental à hauteur de 1,3 million d'euros pour chacun. C'est le prix à payer pour le temple de la Culture guadeloupéenne qui entre dans sa 27e année et qui doit faire face à ses obligations dont la gestion, notamment, d'un budget annuel de 2,6 millions d'euros dont 30% de recettes et 70% de subventions.

Alexandre Rochatte, le Préfet de Région qui a signé ce matin sur place cet engagement de l’État a souligné toute l'importance qu'il y avait de préserver la Scène Nationale :  « On labellise une scène nationale, non pas pour sa rentabilité mais parce qu'on sait que l'on pourra produire du spectacle vivant, promouvoir la culture guadeloupéenne ou de la région. L'objectif est d'avoir un quart temps dans lequel on pourra faire venir des artistes pour des spectacles, des concerts, de la danse. Pour que cet écrin continue d'en être un,  il a décidé d'effectuer plusieurs tranches de travaux, nous venons de signer la seconde tranche avec le Département. Aujourd'hui, nous venons d'effectuer une  visite de fin des travaux de la première phase».

Pour Gérard Poumaroux, il était essentiel que le chantier de l'Artchipel n'arrête pas l'activité de la Scène Nationale. Il a fallu trouver une harmonie pour composer entre la gestion des deux et permettre à la culture de continuer d'exister en attendant de pouvoir mieux rayonner dans de meilleures conditions de pratique. « Il y a beaucoup de choses à faire, qui concernent le bâtiment. Mais il y a la partie technique avec le matériel. Il faut qu'on continue à cravacher pour faire avancer les choses. Suite à Maria en 2017 a fait apparaître tous les problèmes qu'avait le bâtiment. L'étanchéité était complètement partie, nous avons perdu des salles et du matériel. Le Conseil départemental a remis les choses en chantier avec comme priorité la remise en état de l'étanchéité» précise le Directeur de l'Artchipel. 

Depuis quelques semaines, c'est Michel Mado, le conseiller départemental, Président de la Commission Culture au Département, qui préside le Conseil d'Administration de l'Artchipel. Une responsabilité prise au sein d'une nouvelle équipe qui s'est donnée comme priorité de tout mettre en œuvre pour que d'ici 6 mois maximum l'Artchipel retrouve tout son éclat et son rythme de croisière : « Il s'agit de rendre toutes les salles opérationnelles car ce sont des salles qui ont des fonctions différentes, qui reçoivent du public dans un but bien précis. Aujourd'hui, tout est prioritaire, il s'agit d'avoir un outil dans les starting-blocks pour début 2023.»
 

Par Pierre Emmanuel pour RCI Guadeloupe.