Évolution statutaire : Trois résolutions votées à la majorité au Congrès des élus de Guyane

Évolution statutaire : Trois résolutions votées à la majorité au Congrès des élus de Guyane

Ce samedi, les élus de Guyane étaient réunis en Congrès pour compléter le document d’orientation pour l’évolution statutaire. À l'ordre du jour : les ressources financières et fiscales de la collectivité autonome, le sénat coutumier des populations bushinengue et le corps électoral lors de la consultation populaire. Nos partenaires de Radio Peyi expliquent.

Ces trois points ont suscité de vifs débats durant près de 5h mais tous ont été votés par une grande majorité des élus. Sur la fiscalité et les ressources financières, des travaux effectués par un cabinet de conseil de l’hexagone ont été présentés pour préciser les ressources de la future collectivité autonome. Il en ressort que certaines taxes pourraient être revues pour améliorer la recette actuelle et atteindre les 1,6 milliard de recettes.

D’autres propositions ont été ajoutées comme une orientation politique pour l'attribution d'une fraction suffisante de la taxe carbone au bénéfice de la Guyane ou encore la nécessité d'une mise en adéquation des ressources fiscales aux besoins des communes et des EPCI surtout si l’octroi de mer est voué à disparaitre…

La question du sénat coutumier des populations bushinengue a suscité de vifs débats. « Il ne faut pas mélanger coutume et politique » a rappelé le président du Grand Conseil Coutumier, Bruno Apouyou, qui a refusé toute modification du texte tel qui a été présenté. La résolution a donc été votée à la majorité sans modifications.  

Enfin, concernant la proposition du corps électoral lors de la consultation populaire pour l'évolution statutaire de la Guyane, c'est finalement le corps électoral élargi qui a été adopté, c’est-à-dire les électeurs habituels en ajoutant les Guyanais résidant à l’extérieur.

« Ça s’est plutôt bien passé » a conclu le président de la CTG Gabriel Serville, conscient des « points d’une extrême sensibilité », notamment sur la question du sénat coutumier. Les élus souhaitent désormais, et ce le plus rapidement possible la mise en place des experts annoncés récemment par le chef de l'État pour poursuivre le processus.