« Sauver les océans, protéger notre avenir », c’est le thème de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui s’est achevée vendredi au Portugal avec la déclaration de Lisbonne sur un appel à « plus d’ambition face à l’état désastreux des océans ». Plus de 6.000 participants, dont 24 chefs d'État et de gouvernement, et plus de 2.000 représentants de la société civile ont assisté à la conférence, plaidant « pour des actions urgentes et concrètes pour faire face à la crise des océans ».
L’océan est fondamental pour la vie sur notre planète
« L’océan occupe 70 % de la surface de la Terre ; il est la plus grande biosphère de la planète et abrite jusqu’à 80 % de toute la vie dans le monde. Il produit 50 % de nos besoins en oxygène, absorbe 25 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone et capture 90 % de la chaleur supplémentaire générée par ces émissions. En plus d’agir comme « les poumons de la planète », il représente aussi son plus grand puits de carbone - un tampon vital contre les effets des changements climatiques » 1 . Pour le protéger, les États signataires de la Déclaration de Lisbonne s’engagent donc à « stopper et inverser le déclin de la santé des écosystèmes et de la biodiversité de l’océan, et à protéger et restaurer sa résilience et son
intégrité écologique ».
Protéger les océans, de la terre à la mer
Que ce soit par des actions collectives ou par des gestes citoyens, l’engagement de tous est indispensable pour préserver l’océan, de la terre à la mer. L’urgence d’agir est de plus en plus évidente, comme nous le rappellent les derniers rapports du GIEC publiés en février et avril. Désormais, la communauté internationale s’organise, à tous les niveaux. Grâce aux outre-mer, la France est le deuxième espace maritime mondial. La place de l’océan y est prépondérante dans de nombreux domaines : culturel, économique, social, énergétique, environnemental… Au quotidien, tous les acteurs des territoires peuvent participer à sa préservation.
En s’appuyant sur les métiers de l’environnement, les outre-mer doivent se donner les moyens de développer des stratégies, des infrastructures, des services, autour de la gestion de l’eau (assainissement, eaux pluviales…) et des déchets (collecte, tri, valorisation, recyclage) pour retenir les pollutions, les traiter, avant qu’elles n’arrivent dans l’environnement et finissent sur les littoraux et dans le milieu marin. En parallèle, éducation, pédagogie, actions collectives menées sur le terrain engagent les citoyens de toutes générations à agir, chacun à son niveau.
Ainsi, les collaborateurs et les entreprises locales de SUEZ en outre-mer, dans la continuité de leurs métiers, organisent et participent à des actions en faveur de la protection de l’environnement, notamment lors de la journée mondiale des océans qui a lieu tous les 8 juin.
En Calédonie l’association Bwära Tortues Marines de Bourail, soutenue par la Calédonienne des Eaux, était au cœur de l’engagement de cette journée mondiale sur le thème « La sauvegarde des océans se joue sur terre ». Pour Ito Waia, membre de l’association Bwära Tortues Marines, « je suis souvent à prendre des photos, ça me permet de bien comprendre les espèces, à quel moment elles se rapprochent pour se reproduire, c’est magique ».
La Société Guyanaise des eaux a organisé un grand mayouri (nettoyage) sur une plage de Saint-Laurent-du-Maroni avec un message simple : sensibiliser les habitants à ne pas jeter leurs déchets dans l’eau. Au total 15m 3 de déchets de déchets non-recyclables et 250 kg de déchets recyclables (110 kg de verre, 110 kg de plastique et 30 kg de métal) ont été récupérés par les collaborateurs de la SGDE et les bénévoles de la ville de Saint-Laurent-du- Maroni et des associations A SA JEPE, ASCO et TOUS HÉROS DU TRI.
A Bora Bora, dans le cadre du programme Bora Biodiv’ en partenariat avec le CRIOBE, la Polynésienne des Eaux retire depuis 2021 tous les parcs à poissons abandonnés dans le lagon. En 2022, ce seront plus de douze parcs qui auront été ainsi démontés. Les collaborateurs de SUEZ RV Réunion quant à eux ont participé au #NoPlasticChallenge de l’association Plastik'Akoz.
« Replacer les outre-mer au cœur de la stratégie maritime nationale »
En février 2022, la délégation aux outre-mer du Sénat, présidée par Stéphane Artano, sénateur de Saint-Pierre-et-Miquelon a publié un rapport 2 , « Les outre-mer au cœur de la stratégie maritime nationale ». Ses trois rapporteurs, les sénateurs Philippe Folliot, Annick Petrus et Marie-Laure Phinera-Horth y présentent 40 propositions afin de « préparer l’avenir océanique de la France et relever les défis d’un XXIème siècle assurément maritime ». Les outre-mer qui représentent 97 % de l’espace maritime de la France - dont près de la moitié pour la Polynésie française - seront donc au cœur de cette stratégie.
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