Historiquement développées dans le domaine bancaire, du logement, ou des énergies renouvelables, les entreprises publiques locales investissent ces dernières années de nouveaux secteurs d'activités. A l'occasion de la 15ème Conférence des Epl en Outre-mer qui se tiendra du 28 novembre au 2 décembre en Guadeloupe et à Saint-Martin, Outremers 360 vous propose un focus sur les domaines d'actions des EPL ultramarines et d edecouvrir quelques nouveaux domaines émergeants

L’économie mixte ultramarine est représentée par 80 Sociétés d'économie mixte (Sem), 2 Sociétés d'économie mixte à opération unique (SemOp) et 28 Sociétés publiques locales (Spl), portant le total à 110 sociétés. Les premières Entreprises publiques locales (Epl) sont nées de la volonté de la France de doter ces territoires aux problématiques multiples, d’outils sous forme de Sem leur permettant de rattraper des retards de développement. Le logement, la distribution d’électricité et les activités bancaires ont été les domaines d’intervention privilégiés alors.

L’activité de ces sociétés s’est ensuite progressivement transformée. Au côté de celles existants dans le logement social, de nombreuses Sem ont été créées dans les domaines de l’aménagement et des services et se sont substituées à celles œuvrant dans l’énergie et dans le financement bancaire. Elles ont développé de nombreuses compétences et ont évolué vers un modèle d’entreprises multi-activités, permettant aux collectivités locales de faire face aux enjeux de développement pluriels de leurs territoires.

L’élargissement de la gamme des Epl, par la création de la Spl et de la SemOp, a accompagné une autre phase de croissance au cours de la dernière décennie. La complémentarité entre ces différents outils a été salutaire pour répondre aux nouvelles attentes citoyennes. Dans l’économie du tourisme, dans la production d’énergies renouvelables et dans l’action sociale et de la santé notamment. L’économie mixte s’est historiquement développée en Outre-mer dans le logement, dans l’électricité et dans le domaine bancaire afin de lutter contre les fractures sociales et territoriales et contre les carences de l’offre privée.

Née à la fin des années 1940, ses fonctions se sont transformées au fil des années, au gré des évolutions législatives et des soubresauts économiques. Les activités d’aménagement et de services se sont notamment substituées aux activités liées à la distribution d’électricité et au financement bancaire, dont il reste quelques traces à l’image de la Sem Enercal et de la Banque calédonienne d’investissement (BCI) en Nouvelle-Calédonie et de la Banque Socredo en Polynésie française. Le développement économique, l’environnement et les réseaux, ainsi que la mobilité sont autant d’autres domaines d’action importants de l’économie mixte locale. Le premier comprend 24 Epl, dont certaines ont été créées dans les années 2000 en soutien à l’activité industrielle et productive, à l’instar des filières rhumière et sucrière en Martinique, de la pêche à Saint-Pierre-et-Miquelon et de l’activité minière et métallurgique en Nouvelle-Calédonie. Le deuxième recense 21 sociétés représentant plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires et assurant des activités de distribution d’électricité et plus récemment de production d’énergie hydroélectrique, éolienne et solaire. Le troisième comptabilise un plus petit nombre de sociétés (au nombre de 13), sous forme de Sem, de Spl ou de SemOp, qui emploient toutefois quantité de personnes (2 361 emplois en équivalent temps plein).

Enfin, le tourisme, la culture et les loisirs, comme l’action sociale et la santé, apparaissent comme des champs auxquels l’économie mixte locale ultramarine s’est ouverte tardivement. Le nombre d’Epl y a significativement progressé ces dernières années. Plusieurs Sem et Spl administrent notamment des équipements touristiques et culturels et des structures d’accueil de jeunes enfants.

Dans les prochaines semaines, Outremers 360 vous propose de découvrir plus en détail  quelques EPL et leurs specificités dans ces nouveaux domaines.