Ce jeudi 20 octobre, la délégation des maires de Mayotte a été reçue au Ministère des Outre-mer par le Ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco. Au terme de trois jours de rencontres avec les différentes institutions de la République, les élus rentrent confiants sur cette mission de sensibilisation des autorités nationales au sujet de l'insécurité à Mayotte.

C'est une mission réussie pour la délégation des 11 maires mahorais venue à Paris. Emmenée par le Président de l'Association des maires de Mayotte Madi Madi Souf, les édiles se sont entretenus en présence des parlementaires Estelle Youssouffa, Mansour Kamardine et Thani Mohamed Soilihi avec le Ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco. Le conseiller Outre-mer de l'Elysée François de Kerever a notamment participé à cette rencontre/ A l'issue d'une heure et demie de discussions, les maires ressortent satisfaits de cette rencontre. « Nous avons fini notre séquence de travail autour du Ministre délégué aux Outre-mer avec les représentants du pouvoir central. Le Président de la République, la Première Ministre, le Ministre des Affaires étrangères étaient représentés. C'est inédit car nous vivons à Mayotte, une situation extrêmement difficile.»

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« L'engagement des acteurs autour de la table qui ont pris le temps de nous écouter, pour entendre le cri de cœur des Mahorais. Ils ont pris des engagements forts, ils vont expertiser l'ensemble des propositions que nous avons faites pour lutter contre l'insécurité, augmenter et mieux redéployer les effectifs sur le terrain, une lutte acharnée sur l'immigration clandestine et illégale, la surveillance de nos frontières. Tous ces sujets ont pu être écoutés et nous l'espérons, entendus pour que les citoyens de Mayotte vivent dans la sécurité». Parmi les propositions mises en avant par la délégation des maires mahorais, le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaila cite par exemple le retour du RAID sur le territoire. « Nous avons demandé que cette compagnie soit redéployée dans les jours, les semaines à venir pour créer les conditions de la sécurité, d'abord comme mesure d'urgence. Ensuite qu'on réfléchisse sur tous les prismes de cette question. Il y a beaucoup d'enjeux comme une déstabilisation du territoire qui est organisée à travers l'afflux massif de personnes», a-t-il conclu.