Après la Guyane du 25 au 26 mars, Emmanuel Macron se rend au Brésil jusqu’au 28 mars pour promouvoir le développement économique dans le respect de la forêt amazonienne et renforcer le partenariat avec le président Luiz Inacio Lula da Silva, a annoncé mercredi l'Élysée.
Le chef de l'État commencera ce déplacement en Guyane, lundi et mardi, avant une série d'étapes au Brésil les deux jours suivants, à Belem (nord), sur le chantier naval d'Itaguai près de Rio, où sont construits des sous-marins de conception française, à Sao Paulo et enfin Brasilia.
Pour rappel, en Guyane, il va pousser pour le développement des productions agricoles locales, afin de réduire la dépendance de ce territoire aux importations alimentaires. En Guyane, l'agriculture doit devenir « un secteur d'excellence en termes de développement territorial », avec des « élevages ovins, de volailles », la « production d'agrumes », relève l'Élysée. Il faut transférer pour cela du foncier détenu en grande partie par l'État vers la filière et adapter les « normes, règlements » à ce territoire.
Le chef de l’État plaidera aussi pour un « ancrage » plus fort entre le centre spatial de Kourou et les entreprises locales. « On refuse de choisir entre protection des forêts tropicales et développement économique », martèle la présidence française en soulignant que les deux ne sont pas « incompatibles ».
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Emmanuel Macron passera ensuite dans le bassin amazonien du Brésil, à Belem, où il sera accueilli par son homologue brésilien pour discuter des enjeux de la forêt. Afin d’ancrer la Guyane sur son environnement régional, le chef de l’État sera accompagné dans son déplacement par cinq élus de Guyane, dont le président de la Collectivité territoriale, Gabriel Serville, le sénateur Georges Patient ou encore, le président de l’Association des maires, et des entreprises du territoire.
Sur l’Amazonie, « la question c'est comment le président Lula peut limiter la déforestation dans son pays tout en évitant de nourrir le populisme qui pourrait conduire à l'élection d'un nouveau (Jair) Bolsonaro après lui », a relevé l'Élysée en référence à son prédécesseur. Les deux dirigeants auront également des entretiens politiques jeudi à Brasilia, notamment sur l'Ukraine, que la France souhaiterait voir au cœur de la présidence brésilienne du G20 en 2024.
« Nous sommes dans une relance de la relation bilatérale et du partenariat stratégique avec le Brésil » après des temps difficiles sous la présidence Bolsonaro, a souligné l'Élysée. « C'est avec le Brésil que nous voulons construire une relation avec les grands émergents », pointe également la présidence française. Emmanuel Macron va aussi lancer des « initiatives structurantes » avec le président Lula sur « la bio-économie, les questions de biodiversité et les grands enjeux de transition écologique ».
Avec AFP