Nouvelle-Calédonie : La situation des Cagous, oiseau emblématique, est « préoccupante »

Nouvelle-Calédonie : La situation des Cagous, oiseau emblématique, est « préoccupante »

©WWF

En deux ans, le parc des Grandes fougères a perdu deux tiers de sa population de cagous. Elle ne compte plus qu’une centaine d’individus aujourd’hui. À l’échelle du Pays la situation est aussi préoccupante… Un dossier de notre partenaire Caledonia.nc.  

Au parc des Grandes Fougères…

Au parc des Grandes fougères, la situation est alarmante pour l’emblème de la Nouvelle-Calédonie. En 2017, la population des cagous a été fortement réduite à cause des espèces invasives, telles que les chiens et les chats sauvages. Le cagou est aussi menacé d’extinction à cause de la dégradation de son habitat, la forêt humide.

Plus de 40 ans de protection

La star calédonienne est inscrite depuis le 3 mars 1973 à l’Annexe I de la convention de Washington sur le commerce des espèces menacées. Et depuis 1977, une loi locale la protège. « Il ne peut en aucun cas être commercialisé. Sa chasse, sa capture et sa détention sont interdites » dit notamment la réglementation.

Objectif ? Survie !

Le nombre de cagous chaque année est en baisse. C’est pourquoi la Société Calédonienne d’Ornithologie a mis en place un plan d’action pour sa sauvegarde en 2008. Cette protection passe notamment par sa réintroduction dans des zones telles que le Parc des Grandes Fougères ou celui de la Rivière Bleue. Le but étant d’éloigner les prédateurs et de lutter contre les activités nuisibles (le feu et les exploitations forestières et minières). Autre action : la sensibilisation du jeune public calédonien à son extinction (Parc Zoologique et forestier Michel Corbasson). La WWF mène également un recensement à l’Aoupinié (Pic à proximité de la tribu Gohapin à Poya) à l’aide de songs-meters, des capteurs qui enregistrent le cri des cagous.

Il a oublié de voler !

Un drôle d’oiseau qu’est le cagou puisqu’il ne vole pas et aboie. Il a perdu la faculté de voler car il n’avait pas de prédateur avant que l’homme arrive. Il n’avait donc pas besoin de s’envoler dans les arbres pour trouver à manger. C’est pourquoi, il se nourrit de vers, de larves ou encore d’escargots. Il a finalement « oublié » de voler.