Usine du Sud – Vale NC : « Nous ne laisserons pas faire » prévient Sonia Backès, présidente de la province Sud

Usine du Sud – Vale NC : « Nous ne laisserons pas faire » prévient Sonia Backès, présidente de la province Sud

©Outremers360 (archives)

Sonia Backès, présidente de la Province Sud et membre de l’Avenir en Confiance (non indépendantistes), a publié une lettre ouverte ce mercredi 18 novembre, affirmant sa position et appelant à la responsabilité de chacun, notamment des membres du « groupe Lepredour », qui avaient pu échanger au sujet du dossier Vale NC avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu à l’occasion de sa visite au mois d’octobre dernier.

Plus rien ne va autour de la table de négociations au sujet de l’usine du Sud, comme en témoigne l’actualité de ce mercredi 18 novembre. Alors que les divergences d’opinions se creusent, Sonia Backès affirme sa position avec fermeté, accusant les indépendantistes de vouloir « faire main basse sur les ressources du Sud ». « Nous ne laisserons pas faire » prévient-elle, « nous sommes aussi capables de nous mobiliser ». Dans cette même lettre, elle appelle au dialogue pour le destin commun et à la responsabilité des acteurs du dossier :

« Depuis plusieurs semaines, et plus particulièrement ces derniers jours les Calédoniens sont pris en otage et des actions violentes ont été organisées devant les institutions.

Mais au nom de quelle cause se permet-on ces exactions ? Il faut que l’hypocrisie cesse ! Le projet qui fait l’objet d’une période d’exclusivité est un projet calédonien. Oui, parce que 50% du capital sera calédonien ! Sauf que la réalité, c’est que cet actionnariat est porté par les structures économiques de la province Sud et par les salariés ! C’est cela que contestent l’ICAN, et certains membres du FLNKS. Ils ne considèrent pas que la province Sud et les salariés de Vale NC sont des intérêts calédoniens. Seuls, selon eux, sont calédoniennes les structures portées par les indépendantistes, donc la Sofinor ! On voit bien là leur vision du destin commun.

En résumé, les indépendantistes cherchent dans ce combat à permettre à la province Nord de faire main basse sur les ressources du Sud.

Je le dis aux Calédoniens : nous ne laisserons pas faire. Nous sommes nous aussi capables de nous mobiliser pour sauver les 3 000 emplois qu’ils sont prêts à sacrifier pour « la cause », et nous le ferons si ce chantage perdure. Ces emplois ne sont pas moins « pays» que ceux du Nord !

J’en appelle donc à la responsabilité des membres du « groupe Lepredour ». Nous sommes tous chez nous sur cette terre, du Nord au Sud en passant par les Îles. Un projet calédonien c’est un projet construit dans l’intérêt de tous, pas seulement de quelques-uns. C’est la raison pour laquelle une réunion est organisée cet après-midi au sujet de la répartition du capital calédonien ».

De son côté, l’autre mouvance loyaliste, Calédonie Ensemble, veut se poser en médiateur alors que le parti indépendantiste UC a annoncé quitter le dialogue repris avec l’État et les partenaires calédoniens.

Damien Chaillot