Avec l’élimination de Pauline Ado, la Polynésienne est la dernière Européenne qualifiable en lice aux championnats du monde ISA au Salvador. Elle décroche donc son billet pour l’épreuve de surf des JO de 2024, organisée à Tahiti. Explications de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
La compétition n’est pas terminée, mais Vahine Fierro a déjà de quoi célébrer. Qualifiée pour le septième tour des World Surfing Games – le dernier avant la finale de demain – la surfeuse originaire de Huahine est déjà certaine de décrocher sa qualification pour les Jeux Olympiques. La compétition, organisée par l’ISA au Salvador, mettait en effet en jeu un billet pour les meilleures surfeuses et les meilleurs surfeurs de chaque continent.
Or, depuis ce matin, et l’élimination de la française Pauline Ado du round 6 – face à ses compatriotes Johanne Defay et Vahine Fierro – puis du dixième tour de repêchage, la Polynésienne est la dernière Européenne qualifiable. La Réunionnaise Johanne Defay, toujours en course au Salvador, est en effet déjà qualifiée pour l’épreuve de surf des JO à Teahupo’o. Les deux Françaises devront s’affronter lors d’un dernier tour, où s’aligneront aussi la championne australienne Sally Fitzgibbons et la Brésilienne Tati Weston Webb, avant la finale de demain.
« Maintenant, elle a un an pour s'entraîner »
Du côté du staff de l’équipe de France dans ces mondiaux, on se dit très fier de voir les trois Françaises dominer les Allemandes, Portugaises et autres Européennes de la compétition. Hira Teriinatoofa explique que les derniers rounds se sont joués à peu de chose, et que la chance a aussi joué son rôle dans une mer démontée, où il était dur de ramer jusqu’au « peak », et où certaines vagues se refermaient soudainement. Vahine Fierro comme Pauline Ado « se sont battues jusqu’au bout », insiste l'entraîneur de l’équipe de France. Mais « le résultat est là », c’est la Polynésienne de 23 ans qui est qualifiée pour les JO de Teahupo’o. « Maintenant, elle a un an pour s’entrainer ».
Le coach, s’il prend bien soin de montrer sa neutralité entre les membres de la sélection française, confie tout de même sa fierté de voir une enfant du fenua décrocher son billet pour l’épreuve de surf tant attendue en Polynésie. « C’est chez nous quand même, il faut bien qu’il y ait une Polynésienne ou un Polynésien qui surfe pour nous représenter chez nous. En plus, Vahine je la connais depuis qu’elle est au lycée, voire même avant. C’est une très très grosse fierté, et pas que pour moi, pour tous ceux qui l’ont suivie, qui sont en Polynésie qui l’adore… C’est super. »
Chez les hommes, Kauli Vaast a lui aussi la possibilité de se qualifier pour les épreuves des JO à Teahupo’o s’il continue son parcours impressionnant dans le tableau de repêchage. Seul un autre prétendant est sur sa route : l’Espagnol Gonzalo Gutierrez, qu’il a dominé au dernier round, mais qu’il doit de nouveau affronter, de même qu’un Canadien et un Japonais, pour pouvoir se requalifier pour le tableau principal. L’élimination d’un des deux Européens assurerait la qualification à l’autre. Autre ultramarin sélectionné en équipe de France pour le Salvador, le Réunionnais Maxime Huscenot n’est pas parvenu à poursuivre ces Mondiaux.
Charlie René pour Radio 1 Tahiti