Série - A la découverte du patrimoine de la Nouvelle-Calédonie : Le Centre Culturel Tjibaou

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Série - A la découverte du patrimoine de la Nouvelle-Calédonie : Le Centre Culturel Tjibaou

À la découverte ou redécouverte du patrimoine des territoires ultramarins, durant ce mois de juillet et août, Outremers360 vous propose une série sur le patrimoine riche et varié des Outre-mer. Cette semaine, à l'occasion de la visite officielle du Président de la République Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, Outremers360 fait une halte et fait un zoom sur le centre culturel Tjibaou de Nouméa dédié à la culture kanak. 
 

C'est au cœur d’un jardin luxuriant de 8 hectares où les pins colonnaires typiques de Nouvelle-Calédonie côtoient d’autres essences tropicales que le Centre Culturel Tjibaou est situé. Inauguré en 1998 dans le but de promouvoir et développer la culture du peuple kanak. L'édifice est nommé en l’honneur de Jean-Marie Tjibaou, figure l’indépendantiste en Nouvelle-Calédonie. 

Jean-Marie Tjibaou a œuvré pour la valorisation du patrimoine kanak. Un an avant son assassinat en 1989, il signe les accords de Matignon, qui prévoient la création d’un centre culturel dédié à la culture kanak. Ce projet s’inscrit ainsi dans les Grands travaux de François Mitterrand, le seul en dehors de l’hexagone. Il abrite par la même occasion l’Agence de développement de la culture Kanak (ADCK).

L'architecture du centre a été imaginé puis dessiné pa le célèbre architecte Italien Renzo Piano qui a imaginé et dessiné le plan du centre tout comme il a fait avec le Centre George Pompidou à Paris. Les hautes « cases » du musée sont inspirées de l’architecture Kanak traditionnelle. Avec leur allure inachevée, elles rappellent au visiteur que la culture Kanak n’est pas figée, mais toujours en devenir. Faites d’acier et de bois d’Iroko, leur taille varie de 20 et 28 mètres de haut. Une allée bordée de pins colonnaires relie les cases entre elles, formant trois villages distincts, chacun dédié à une fonction.

L’affirmation identitaire que veut le centre se fait dans un espace de rencontre et de création culturelle. Il pointe l’importance de l’intergénérationnalité et la nécessité d’un partage des ethnies, des cultures et du social. Le Centre Culturel Tjibaou a pu voir le jour grâce au festival Mélanésia 2000, initié par Jean-Marie Tjibaou et Philippe Missotte en septembre 1975.  Cette festivité kanak a regroupé des délégations venant de la Nouvelle-Calédonie entière pour produire un spectacle son et lumière autour d’un mythe d’origine de la côte Est. Le succès du festival va permettre à l’identité kanak de se faire reconnaître par le champ politique et par la suite de créer des organismes promouvant cette culture. 

Le Centre Culturel Tjibaou est un pôle de rayonnement et d’échanges culturels internationaux. Tous Les premiers samedis du mois, le centre organise une journée découverte en famille baptisée Beu Ya. Les visiteurs y expérimentent la coutume d’accueil, la préparation des plats, le langage des plantes…

 

MM