Le sénateur centriste de Nouvelle-Calédonie a annoncé se présenter pour un nouveau mandat de sénateur. Gérard Poadja met en avant son bilan et aussi ses origines pour défendre sa candidature face à Pierre Frogier et Sonia Backès.
« Je me représente parce que j’ai un bilan qui me semble important pour la Nouvelle-Calédonie » a déclaré Gérard Poadja, interrogé par Nouvelle-Calédonie La 1ère. « Il y aura des discussions en Métropole sur l’avenir institutionnel du pays » a poursuivi celui qui « ne souhaite pas la partition de notre pays. Ce que je souhaite, c’est qu’on puisse poursuivre le consensus avec les indépendantistes ». Il appelle aussi l’État à « poursuivre les opérations de rééquilibrage ».
Dressant son bilan à la chaîne locale, l’élu calédonien, appartenant à la mouvance non indépendantiste « modérée », a listé les dossiers qu’il a défendu depuis 2017 : le centre pénitentiaire de Koné, le remplacement des patrouilleurs de la marine, les intérêts des étudiants calédoniens, les effectifs des forces de l’ordre, ou encore la protection des victimes de violences familiales à travers l’extension du bracelet anti-rapprochement.
Il dit vouloir, pour le prochain mandat, porter de nouveaux dossiers comme l’allègement de la dette calédonienne, le déploiement des services civiques en milieu coutumier, l’offre de nouveaux emplois par la « calédonisation des compétences régaliennes », ainsi que le soutien au financement des infrastructures de rééquilibrage pour les provinces Nord et Loyauté.
La candidature de Gérard Poadja sera confrontée aux candidatures de Pierre Frogier, sénateur LR lui aussi candidat à sa succession, de la secrétaire d’État Sonia Backès qui a déjà précisé qu’elle laisserai le siège à Gil Brial en cas de victoire, et du dissident LR Georges Naturel, maire de Dumbéa. Face à ses concurrents, Gérard Poadja, met en avant la nécessité de maintenir une présence kanak, du Nord, au sein du Parlement : « si Pierre Frogier et Sonia Backès, les favoris de cette élection, sont élus, la Nouvelle-Calédonie sera représentée au Parlement de la République par quatre Calédoniens d’origine européenne tous issus de la province Sud ».
