En Polynésie française, les 635 suffrages exprimés sur l’atoll de Fakarava au premier tour de l’élection présidentielle sont tout simplement annulés : un tract d’Emmanuel Macron avait été agrafé à l’enveloppe, ont rapporté nos partenaires de Radio 1 Tahiti.
Le code électoral ne prévoyant pas de refaire le vote, le Conseil constitutionnel qui a constaté plusieurs manquements partout en France a révisé les résultats à la baisse.
« Dans la commune de Fakarava (Polynésie française), dans laquelle 635 suffrages ont été exprimés, le tract d’un candidat a été agrafé à certaines enveloppes adressées à chaque électeur contenant les déclarations des candidats ainsi que les bulletins de vote à leur nom. Ces faits étant de nature à altérer la sincérité du scrutin, il y a lieu d’annuler l’ensemble des suffrages exprimés dans cette commune », située dans l’archipel des Tuamotu.
La constatation a été faite le 13 avril par le Conseil constitutionnel, garant du bon déroulement des élections. Le code électoral ne prévoit pas de nouveau vote : les suffrages exprimés sont simplement retranchés des résultats nationaux.
Fakarava n’est pas la seule : dans le Pas-de-Calais, par exemple, un maire a cru plus pratique d’organiser le vote à son domicile. Dans une commune de la Vienne, c’est un second bureau de vote qui a été ouvert alors qu’un seul était prévu. Dans plusieurs bureaux, aucun membre du bureau n’était présent. Dans d’autres, les électeurs étaient invités à signer la liste d’émargement avant de glisser leur bulletin dans l’urne.
À Fakarava, les soutiens du candidat Emmanuel Macron ont fait du zèle, puisque c’est le tract du président sortant qui a été agrafé à l’enveloppe contenant la propagande électorale à destination des électeurs. Le président sortant avait recueilli 49,13% des suffrages exprimés, loin devant ses adversaires. Mais sur le site du Ministère de l’Intérieur, les résultats du 1er tour dans cette commune sont désormais remis à zéro.
Radio 1 Tahiti