Le Fonds de coopération économique, sociale et culturelle pour le Pacifique, plus communément appelé Fonds Pacifique, a lancé son premier appel à projets pour l’année 2025. Initié par le Secrétariat permanent pour le Pacifique (SPP) du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ce programme s’adresse aux acteurs institutionnels et aux représentants de la société civile en Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna, avec l’objectif de renforcer la coopération régionale avec les États océaniens.
Premier appel à projets pour l’année 2025 pour la Polynésie française, ces derniers devront inclure une collaboration avec un État du Pacifique et viser à intégrer les collectivités françaises de la région – à savoir la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, ainsi que Wallis et Futuna – dans des dynamiques de coopération économique, sociale et culturelle. Pour 2025, le SPP a défini trois axes prioritaires.
Le premier, le changement climatique et protection de l’environnement. Les initiatives visant à lutter contre les impacts environnementaux et à renforcer les capacités face aux risques de catastrophes naturelles seront favorisées, notamment celles inscrites dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur les Océans prévue en juin 2025. Une enveloppe de 45 % du budget total de ce premier appel est allouée à cet objectif.
Le second axe concerne le développement économique durable. Le Fonds soutiendra également des projets économiques promouvant les compétences locales, particulièrement dans les domaines de l’artisanat et de l’audiovisuel, et participant au renforcement des échanges économiques régionaux. Ce second axe se voit attribuer 40 % des fonds.
Enfin, le troisième axe porte sur la sécurité alimentaire. Une attention sera portée aux projets de gestion durable des ressources halieutiques, contribuant à la sécurité alimentaire dans la région. Le Fonds y consacre 15 % de son enveloppe et privilégie les initiatives favorisant le partage de compétences au bénéfice de la solidarité régionale.
La subvention accordée par le Fonds Pacifique ne dépassera pas 50 % du coût total d’un projet, et seuls les coûts directs liés à l’initiative pourront être pris en compte, excluant ainsi les frais de gestion et les charges salariales permanentes des bénéficiaires. Les cofinancements devront être confirmés par des lettres d’engagement jointes au dossier, et les contributions en nature des organismes porteurs ne pourront excéder 20 % du coût total.
Damien CHAILLOT