Un projet qui date de plusieurs années est sur le point de prendre forme : une communauté de communes des iles de Tubuai, Rimatara, Rurutu et Rapa. Seule une petite île résiste : Raivavae, dont le tavana Bruno Florès craint la répétition des errements de l’ancien Syndicat intercommunal.Détails avec notre partenaire Radio1.
Le haut-commissaire Éric Spitz a pris le 19 mai un arrêté « portant fixation du projet de périmètre d’une future communauté de communes aux Australes ». Les îles de l’archipel veulent ainsi suivre l’exemple de la Codim aux Marquises, de Havai aux Raromatai, ou de Terehēamanu à Tahiti. Toutes ? Non. Une petite île résiste, celle de Raivavae dirigée par Bruno Flores.
Tavana de Raivavae de 2008 à 2014, Bruno Flores avait été moteur dans la dissolution du Syndicat intercommunal à vocation multiple des Australes en 2014. Le « retour service », dit-il aujourd’hui, ne justifiait pas les dépenses. Il cite notamment le montage de dossiers techniques, que les communes continuaient à assurer chacune de son côté.
« Il n’y a que les subventions qui les intéressent », dit le maire de Raivavae
Bruno Florès est de retour à la tête de la commune depuis 2020. Il est aussi élu Tavini à l’assemblée depuis le 30 avril. Et il n’a pas changé d’avis, malgré les tentatives de remonter une structure commune depuis 2015. Réuni fin mars, son conseil municipal l’a suivi : « Pour nous, c’est la renaissance du syndicat. Si c’est pour revoir les mêmes têtes… Il n’y a que les subventions qui les intéressent, pas l’intérêt général. » Dans son viseur, Frédéric Riveta, le maire de Rurutu, qui ambitionne de prendre la présidence de la structure depuis plusieurs années. Mais Bruno Flores interroge aussi la pertinence d’une communauté de communes pour les archipels ; il se dit peu convaincu par les expériences des îles Sous-le-Vent et des Marquises. estimant qu’une « comcom » est plus adaptée à des municipalités aux territoires adjacents.
Les 4 îles ont trois mois pour élaborer le statut de la communauté de communes, et lui trouver un nom.
Par Caroline Perdrix pour Radio 1