Polynésie : Le couvre-feu retardé d’une heure, le confinement maintenu le weekend

Polynésie : Le couvre-feu retardé d’une heure, le confinement maintenu le weekend

Le Haut-commissaire de la République en Polynésie et le président de la Collectivité ont annoncé, ce jeudi à Papeete, une évolution des mesures sanitaires et notamment un couvre-feu retardé d’une heure.

« La situation sanitaire globale de la Polynésie française s’améliore progressivement », note les autorités locales, toutefois elle « reste fragile et ne doit pas entraîner un relâchement général dans les comportements ». Par conséquent, « l’État et le Pays ont décidé de maintenir l’essentiel des mesures réglementaires actuelles pour une semaine supplémentaire ».

Le couvre-feu sera ainsi maintenu sur l’ensemble des archipels mais débutera à 21h au lieu de 20h et ce, jusqu’à 4h du matin ; et le confinement le week-end est maintenu dans les îles Sous-le-Vent et dans les îles du Vent, soit les îles les plus peuplées dont Tahiti, entre 14h le samedi et 4h le lundi. Durant cette période de confinement, l’accès aux plages demeure interdit sur ces îles. Les autres archipels ne sont plus concernés par le confinement depuis les premières annonces de déconfinement progressif dans cette Collectivité d’Outre-mer.

Selon le dernier bilan sanitaire, « 141 hospitalisations (sont) en cours dont 28 en réanimation. (…) Ces chiffres dépassent les capacités normales des hôpitaux et plusieurs indicateurs de l’épidémie restent préoccupants, notamment le taux d’incidence dans les archipels ». Depuis mars 2020, l’épidémie a fait 608 décès en Polynésie française, dont par mois de 466 depuis la mi-juillet et la circulation du variant delta dans la Collectivité d’Outre-mer. Le mois d’août enregistre en outre une hausse brutale de 346% de la mortalité, toutes causes confondues. 

« Depuis le mois d’août, la Polynésie française a reçu des renforts massifs de la part de l’État, ce qui a permis au personnel soignant du CHPF et des hôpitaux périphériques d’être soutenu et soulagé pour continuer de prendre en charge au mieux l’ensemble des patients se présentant dans les structures de santé » a rappelé le Haut-commissariat. « L’amélioration de la situation hospitalière va permettre un allègement des renforts venus de France hexagonale ». 

Sur le plan de la vaccination, 60% des plus de 12 ans ont un schéma vaccinal complet, soit 50% à l’échelle de toute la population. « Malgré un élan collectif notable durant le mois d’août, les objectifs qui doivent permettre de parvenir à une population très majoritairement vaccinée ne sont pas encore atteints et la dynamique de vaccination actuelle est insuffisante », observent les autorités locales. « La protection efficace et durable du territoire polynésien et le retour complet à la normale ne peuvent reposer raisonnablement que sur la très large vaccination de ceux qui y vivent », rappelle-t-on, en soulignant « un impératif de santé publique et de bon sens ».