Polynésie : Bruno Le Maire évoque « d’autres modalités de soutien » pour Air Tahiti Nui

Polynésie : Bruno Le Maire évoque « d’autres modalités de soutien » pour Air Tahiti Nui

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance a évoqué « d’autres modalités de soutien » à la compagnie polynésienne Air Tahiti Nui, et l’appelle à saisir le CIRI pour « garantir la pérennité de l’entreprise » sur le long terme, ce mercredi au Sénat.

« Nous trouverons des solutions » a assuré Bruno Le Maire, alors que les dirigeants de la compagnie, mais aussi les élus polynésiens ont plusieurs fois souligné une distorsion de concurrence avec Air France, qui a reçu 4 milliards d’euros d’aide exceptionnelle de l’État. En outre, la compagnie ne dispose pas du chômage partiel étant une entreprise polynésienne, dans laquelle le gouvernement local détient 84% de l’actionnariat. 

« Nous avons apporté 60 millions d’euros de Prêt garanti par l’État à Air Tahiti Nui », a rappelé le ministre, interrogé par le sénateur de Polynésie, Teva Rohfritsch. « Nous avons un dispositif qui permet de disposer d’une aide à la prise en charge des coûts fixes des entreprises qui ont plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires, c’est le cas d’Air Tahiti Nui, à hauteur de 10 millions d’euros », a-t-il poursuivi, souhaitant que la compagnie internationale « puisse en bénéficier ».  

Bruno Le Maire a également appelé la compagnie à « prendre très rapidement contact avec le CIRI (Comité interministériel de Restructuration Industrielle, ndlr) pour regarder comment, sur le long terme, nous pouvons garantir la pérennité de l’entreprise ». « Je n’ai pas d’inquiétude sur la trésorerie de la compagnie d’ici la fin de l’année, mais je souhaite que cette compagnie puisse continuer à voler » a-t-il assuré, soulignant un « besoin de trouver d’autres modalités de soutien ». 

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Privée de vols commerciaux de mars à juillet dernier, puis depuis février, la compagnie « a dû mettre en œuvre un plan d’économies drastique sans bénéficier du chômage partiel, en se séparant de 17% de ses salariés », a rappelé le sénateur polynésien. « La compagnie passera difficilement l’année sans une intervention financière de l’État et l’été sera dramatique si les frontières polynésiennes ne sont pas rouvertes au tourisme, alors que le contexte sanitaire est maîtrisé là-bas, à 16 000 km de Paris ».