Ils sont 425 acteurs du tourisme polynésien à avoir signé ce courrier adressé au Premier ministre, demandant la reprise de l’activité « au plus tard le 1er mai ». Sans réponse de la part de Jean Castex, le courrier a été envoyé aux médias. Un article de notre partenaire Radio 1
« Dans le contexte sanitaire et touristique qui est le nôtre, il est crucial de pouvoir annoncer publiquement au plus vite une date de réouverture à l’attention de nos marchés (…), à l’instar de l’ensemble de nos destinations concurrentes. Nous sommes désormais face à la forte et funeste probabilité d’une seconde année catastrophique liée aux effets conjugués des restrictions imposées et du manque d’anticipation sur les nécessités de reprise », peut-on lire dans le courrier du collectif des acteurs du tourisme polynésien, envoyé le 15 mars au Premier ministre, et ce mardi aux médias. A la fin des trois pages, une longue liste de signatures : ils sont 425 professionnels du secteur à avoir signé. C’est en 48 heures qu’ils se sont regroupés autour de cette revendication commune : rouvrir au plus tôt les frontières. Et surtout « faire entendre leur voix », comme l’explique Emmanuel Bonifait, directeur des opérations touristiques du groupe Degage.
L’objectif pour les professionnels du tourisme polynésien est évidemment d’obtenir une date rapide de réouverture des frontières : « Nous estimons qu’il est possible, qu’il est responsable, qu’il est parfaitement envisageable de préparer et d’annoncer dans les tous prochains jours une reprise de l’activité touristique de la Polynésie française pour le 15 avril ou le 1er mai prochains », écrit le collectif. La haute saison est évidemment l’enjeu de cette réouverture.
Dans le courrier, les professionnels détaillent la situation difficile dans laquelle ils se trouvent et regrettent le manque d’aides et de perspectives : « Nous ne tiendrons pas dans ces conditions. (…) Au-delà du devenir de notre secteur et de nos structures, c’est l’ensemble des équilibres économiques, sociaux et géostratégiques de la Polynésie française qui vont être balayés. » Ce sera la disparition de certaines entreprises.
Un espoir pour les professionnels du tourisme : obtenir enfin des dates et des modalités de voyage précis. Sans ces informations, les clients ne concrétisent pas leurs réservations. Guillaume Epinette, directeur régional pour le groupe International en Polynésie française, précise que les entreprises ont désormais besoin de visibilité et d’éléments précis pour « sauver la saison ».D’autant que la réouverture des entreprises actuellement fermées comme les hôtels ne se fera pas du jour au lendemain. C’est toute une machine qu’il faut réactiver.
Les professionnels justifient leur requête assurant l’efficacité avérée des contrôles sanitaires, une offre touristique correspondant aux besoins et aux attentes des voyageurs (distanciation, activités extérieures…) et la preuve que « la filière touristique n’est en aucun cas responsable de la propagation du virus » avec 0,31% des arrivants positifs au Covid-19 (qui tous ont été « tracés et isolés »). Le courrier est, à ce jour, resté sans réponse de la part du Gouvernement central. Il a donc été envoyé aux médias, espérant que peut-être Jean Castex le lirait sur les sites d’information de la Polynésie française…