Parties début janvier du Pérou, les six rameuses de Cap Optimist bientôt en Polynésie

©Facebook / Cap Optimist

Parties début janvier du Pérou, les six rameuses de Cap Optimist bientôt en Polynésie

À désormais moins de 400 kilomètres de leur arrivée en Polynésie française, les six rameuses de l’expédition Cap Optimist, parties le 4 janvier de Lima, sont attendues sur l’île de Moorea, le samedi 25 mars, après une traversée de 8000 km dans l’océan Pacifique. 

« Un véritable exploit motivé par la volonté de soutenir l’association Hope Team East, engagée depuis 2016 dans l’accompagnement d’adultes et d’enfants, en cours et fin de traitement d’un cancer, grâce à des programmes d’activité physique adaptée vers le défi sportif », salue dans un communiqué l’association, instigatrice de l’expédition Cap Optimist. Un défi relevé en paddle board par Stéphanie Geyer Barneix, Alexandra Lux, Emmanuelle Bescheron, Itziar Abascal, Marie Goyeneche et Margot Calvet.

Le but de cette traversée : sensibiliser sur l’accompagnement par le sport des enfants en traitement ou post-traitement d’un cancer. Ainsi, lors de l’arrivée des six rameuses, et même en amont, plusieurs événements seront organisés sur ce thème. « Pour leurs derniers mètres à ramer dans le Pacifique, elles seront escortées par de nombreuses embarcations avec à leurs bords des enfants en cours de traitement, des femmes atteintes du cancer en traitement ou en rémission, des coureurs de va’a et les amoureux de l’océan », indique l’association.

En partenariat avec l’Institut du Cancer en Polynésie (ICPF), un village de prévention réunissant la Direction de la santé et les associations de lutte contre les cancers proposera à leur arrivée plusieurs ateliers de sensibilisation aux cancers et des défis sportifs. Dès le lundi 27 mars. Les rameuses iront notamment à la rencontre des élèves de l’école de Teavaro de Moorea. Cap Optimist a également été retenu pour lancer la semaine olympique et paralympique. Dans ce cadre, les waterwomen accompagneront trente enfants lors de leur défi sportif dans le lagon. Elles enchaîneront par un échange avec Amazones Pacific (association de femmes en cours de traitement du cancer). 

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Mardi 28 mars, après avoir rencontré les enfants de l’école de Punaauia et distribué comme la veille des mallettes pédagogiques, les rameuses sont attendues à l’ICPF pour inaugurer un totem HOPE TEAM EAST qui sera mis à disposition par l’ICPF au service pédiatrique et au service d’oncologie du Centre Hospitalier de Polynésie française. Le docteur Julien Bourrelier, chercheur en neurosciences, formé au métier de rééducateur par l’activité physique adaptée et très impliqué dans le développement des cellules sport dans les services d’oncologie, expliquera toute la pertinence de ce totem au service des enfants mais aussi des adultes pour les aider à maintenir une activité physique.  

Les six rameuses et leur voilier d'assistance ont dû effectuer une escale technique sur l'atoll de Hao, sans toutefois toucher terre (crédits Cap Optimist / Team Hope East)

« Bien sûr la fatigue est là, omniprésente, comme une compagne de voyage avec qui l’on doit composer » raconte l’association. « Heureusement, la perspective d’arriver au terme de cette aventure après 80 jours de mer procure aux six waterwomen un formidable supplément d’énergie. Malgré les nombreuses difficultés rencontrées comme une météo particulièrement difficile depuis plusieurs jours, malgré le combat permanent à mener contre les éléments et parfois même contre soi-même, les six championnes, habituées à briller dans les compétitions internationales, ont su à chaque fois repousser leurs limites ».

Le 9 mars, le voilier d’assistance a également dû faire une escale technique à Hao, sur l’atoll des Tuamotu, pour se ravitailler en carburant. Faute d’un vent suffisant, les moteurs du bateau avaient en effet dû être utilisés. L’équipage en a profité pour refaire l’avitaillement en nourriture et se nourrir des encouragements de la population locale venue les accueillir. Mais pas question pour autant pour les rameuses de mettre pied à terre, elles devront attendre leur arrivée à Moorea.