Nouvelle-Calédonie : Vers sur un label de développement durable dans le BTP

©Patrick Chalas / FCBTP

Nouvelle-Calédonie : Vers sur un label de développement durable dans le BTP

Le monde du BTP en Nouvelle-Calédonie fait face à de nombreux défis. Parmi ceux-ci, celui de coller aux besoins de développement durable, intégrant les problématiques environnementales dans l'élaboration des projets. Dans ce cadre, une réflexion est menée visant à aboutir à l'édition d'un label dédié, pour des constructions plus respectueuses de l'environnement potentiellement porteuses d'emploi. Focus grâce au reportage de Caledonia.nc.

La démarche du bâtiment durable en Nouvelle-Calédonie, menée par le cluster éco-construction, est à pied d'œuvre dans l'élaboration d'un nouveau label plus en phase avec les problématiques de développement durable. Une démarche qui permettrait à terme d'envisager des financements publics, mais qui pourrait aussi ouvrir des débouchés en termes de création d'entreprises et d'emploi, le tout dans un axe de développement durable. Une volonté des acteurs du BTP, qui permettrait de définir une réglementation locale.

Le label à l'étude porterait sur une évaluation basée sur 7 thèmes, évalués avec des accompagnateurs dédiés au label, avant d'être présenté et validé par un jury sur une base de 3 commissions. À l'issue de ces premières étapes, une certification pourrait être délivrée, basée sur 3 niveaux de reconnaissances pré-établies par le groupe de travail en cours.

Samuel Sourice, architecte participant aux échanges, constate le bien-fondé de la démarche déjà amorcée sur le territoire, au micro de nos partenaires de Caledonia.nc : “On construit beaucoup de logements sociaux, il n'y a pas de clim, donc depuis des années, on travaille sur la ventilation naturelle, sur une habitation autre, bien protégée, etc... Le fait d'avoir un label, fait qu'on va pouvoir avoir des financements, donc nos clients, les maîtres d'ouvrages publics ou privés, vont pouvoir avoir de l'argent en plus pour mettre en place tous ces éléments qui au final nous coûtent cher. Entre une fenêtre simple et une fenêtre avec une ombrière, ce n'est pas le même prix. Ces surcoûts, s'ils sont pris en charge dans ce cadre-là, c'est pertinent”.

De son côté, Jocelyn Meschenmoser, membre du cluster eco-construction, voit dans ce travail des possibilité économiques porteuses, en plus du bien-fondé écologique de la démarche : “L'objectif, bien évidemment, n'est pas de faire monter les prix de la construction et du bâtiment en Nouvelle-Calédonie. L'idée, c'est d'inspirer l'ensemble des acteurs en leur montrant ce qu'il est possible de faire. On se pose la question de ce que ça coûte, mais on voudrait aussi poser la question de ce que ça rapporte. Quels sont les gains sur le long terme, les gains humains, en termes de filière, de nouveaux métiers, de nouveaux matériaux, de nouvelles entreprises, de nouveaux emplois, qui peuvent être créés”.

Le cluster éco-construction à l'initiative de cette démarche, espère une mise en place d'un dispositif à partir de 2022

Damien Chaillot