Le 17 avril 2025, Samuel Hnepeune, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge du transport maritime, a rencontré les responsables de l’Agence Kenua, représentant local de la compagnie de croisière Carnival. Cette réunion avait pour objectif d’aborder les perspectives de développement du tourisme de croisière sur le territoire.
Au cours des échanges, le représentant gouvernemental a présenté son ambition de faire de Nouméa une escale privilégiée pour les compagnies de croisière. Pour cela, des investissements sont envisagés dans l’aménagement du port autonome ainsi que de la petite rade, actuellement peu adaptée à l’accueil de navires de grande taille. Le développement des infrastructures dans les îles Loyauté a également été évoqué, notamment à Lifou, qui enregistre près de 100 escales de paquebots par an. La réouverture des escales à Maré et à l’île des Pins figure également parmi les priorités.
La question de la formation a occupé une place importante dans les discussions. Les compagnies de croisière ont souligné le besoin de personnel local qualifié et bilingue pour encadrer les activités proposées aux touristes, telles que les randonnées palmées ou les excursions pédestres. Le manque de guides compétents constitue un frein au développement du secteur.
En parallèle, les autorités souhaitent valoriser les opportunités professionnelles offertes par les croisières pour les jeunes Calédoniens. Divers métiers à bord des navires – dans l’hôtellerie, la restauration, le divertissement ou encore les services techniques – représentent autant de débouchés pouvant allier emploi et mobilité internationale.
Enfin, la réunion a permis d’évoquer la future loi du Pays sur la "taxe croisière", actuellement en discussion au Congrès. Cette mesure viserait à financer les infrastructures liées au développement du secteur. Les représentants des compagnies ont toutefois insisté sur l’importance d’un calendrier de mise en œuvre permettant aux opérateurs de s’adapter.
Le tourisme de croisière représente un enjeu économique de taille pour la Nouvelle-Calédonie, avec des retombées estimées à 2,4 milliards de francs CFP (env. 20 millions d’euros) par an pour la seule ville de Nouméa.
Damien CHAILLOT