Nouvelle-Calédonie : Une centrale électrique flottante à Doniambo, en attendant la future centrale du Pays

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Nouvelle-Calédonie : Une centrale électrique flottante à Doniambo, en attendant la future centrale du Pays

Une centrale électrique flottante amarrée aux quais de Doniambo afin d‘assurer l’alimentation et les besoins énergétiques du groupe minier. La solution, importée de Turquie, sera mise en œuvre d’ici le mois de juillet 2022, avant la saison sèche et les potentielles pénuries énergétiques que pourrait rencontrer le site.

Palier aux besoins énergétiques du site minier de Doniambo en attendant la mise en place des installations territoriales prévues dans le cadre du mix énergétique de la Nouvelle-Calédonie, raison pour laquelle la Société Le Nickel (SLN) a fait appel à une entreprise Turque, dans le cadre d’une location de 3 ans d’une centrale électrique flottante. Les besoins en énergie sont d’autant plus importants pour le groupe minier depuis un accident survenu sur la « Centrale B » l’année dernière, empêchant encore aujourd’hui à cette dernière de fonctionner à plein régime, alors que son remplacement est d’ores-et-déjà prévu à l'horizon 2025.

De plus, pour le site de Doniambo, une partie de l’électricité est fournie par le barrage de Yaté qui, à la saison sèche, peut également se retrouver en sous-régime. C’est dans ce contexte que le choix d’une Centrale Accostée Temporaire (CAT) a était fait, dans l’attente du remplacement de la « Centrale B », dans le cadre du mix énergétique du territoire. La CAT, centrale alimentée au fioul, longue de 140 mètres et large de 42 mètres, apportera ainsi ses 180 MW de puissance, nécessaire au fonctionnement des fours du site de Doniambo.

Paul Lawi, responsable stratégique à la SLN, était au micro de nos confrères de CALEDONIA : « C’est une centrale flottante, accostée au plus proche de l’usine dans le prolongement des quais SLN, et temporaire, car elle répond à un besoin temporaire de la SLN, entre aujourd’hui et l’arrivée de la solution du mix énergétique du réseau public qui sera à l’orée 2025 ».

S’il s’agit bien d’une solution transitoire, cette installation répond également à une urgence quant à la capacité de production du site, précise Paul Lawi : « Il faut absolument qu’on sécurise l’approvisionnement de l’usine avant la saison sèche au mois d’août, puisque, avec une centrale qui est déjà amputée d’une partie de sa capacité de production et un barrage de Yaté vide, on risque de fortes tensions sur l’alimentation de l’usine et donc une perte de production de l’usine de Doniambo ».

Damien Chaillot