Nouvelle-Calédonie : « Pas de primeur à celui qui joue la politique de chaise vide » réagit Philippe Gomes à quelques jours de la Convention des partenaires

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Nouvelle-Calédonie : « Pas de primeur à celui qui joue la politique de chaise vide » réagit Philippe Gomes à quelques jours de la Convention des partenaires

Reçus ce lundi par le ministre en charge des Outre-mer, Philippe Gomes, Philippe Dunoyer et Gérard Poadja, tous les trois membres du parti non indépendantiste Calédonie ensemble, ont évoqué la Convention des partenaires des 27 et 28 octobre, marquée par l’absence de nombreuses formations et partis indépendantistes.

« Le gouvernement a fait acte de bonne volonté pour ré-initier un dialogue » a estimé Philippe Gomes, ancien député et chef du parti Calédonie ensemble. Une reprise qui « hélas ne peut se concrétiser à l’occasion de ce séjour parisien », et de la Convention des partenaires prévue cette fin de semaine à Beauvau et Matignon, en raison de l’absence de nombreuses formations politiques indépendantistes comme le front indépendantiste FLNKS, l’UC, l’UPM, le RDO ou encore, l’UNI, groupe indépendantiste au Congrès. Seul le Palika, parti membre du FLNKS, devrait être présent à la Convention des partenaires. 

Malgré ces absences, l’élu calédonien appelle pour autant l’État à ne « pas lâcher l’affaire », ni « abandonner les choses » et à « ré-initier, peut-être sous d’autres formats, les tentatives de dialogue ». « L’avenir se construira à trois : le consensus local est le préalable au consensus national pour modifier la Constitution de la République et au référendum de projet où le peuple calédonien dira ou pas s’il veut ou pas de l’avenir sur lequel on s’est ensemble accordé », a-t-il ajouté. Sans dramatiser outre-mesure l’absence des partenaires indépendantistes, Philippe Gomes souhaite qu'il n'y ait « pas de primeur à celui qui joue la politique de chaise vide, qui aurait une sorte de droit de véto sur le processus de discussion et de dialogue ». 

En attendant, Calédonie ensemble entend « faire le point sur (son) projet de société pour l’après accord de Nouméa ». Le parti non-indépendantiste « a une vision propre de la manière doit s’écrire l’histoire ». « Une vision dans ses différentes dimensions institutionnelles et politiques mais aussi économiques, sociales, géostratégiques, environnementales, identitaires », a expliqué Philippe Gomès, accompagné ce lundi par le député Renaissance Philippe Dunoyer et le sénateur centriste Gérard Poadja.