Nouvelle-Calédonie : Milakulo Tukumuli réélu président de l’Éveil Océanien

Nouvelle-Calédonie : Milakulo Tukumuli réélu président de l’Éveil Océanien

Alors que le jeune parti l’Éveil Océanien organisait samedi 21 mai 2022 son premier congrès, il s’agissait de faire le bilan de ses 3 premières années et procédait à l’élection de son président. Sans surprise, Milakulo Tukumuli a été réélu à la tête du petit parti qui pèse pourtant parfois si lourd dans les décisions du territoire. Nos confrères de CALEONIA étaient sur place.

Si l’Éveil Océanien ne représente « que » quatre conseillers provinciaux, trois élus au Congrès et un au gouvernement, en plus des nombreux conseillers municipaux du territoire, le jeune parti a su prendre une place notable et peser dans les décisions du territoire. Dans des débats et des votes souvent tendus et serrés entre indépendantistes et loyalistes, l’Éveil Océanien a très souvent été l’élément qui pouvait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, en fonction de sa prise de décision.

Ce samedi 21 mai 2022, pour son premier congrès, 350 personnes étaient présentes pour dresser le bilan de 3 ans d’existence et évoquer la suite dans un contexte institutionnel toujours incertain. À l’occasion du congrès, Milakulo Tukumuli était au micro de nos confrères de CALEDONIA. « Il faut que chacun ait une position et surtout une décision : « C’est quoi qu’on est capable de lâcher ? » pour le consensus, puis ensuite, se parler. Et je pense que là, nous aurons réalisé 80 % du chemin ».

Pour Milakulo Tukumuli, qui veut, avec son parti, arrêter de « regarder avec les lunettes du Oui et du Non », il s’agit de trouver une voie du dialogue, mais aussi d’aller « à la rencontre des uns et des autres », par le biais de « l’initiative Calédonienne », appui Veylma Falaeo, secrétaire générale de l’Éveil Océanien, au micro de CALEDONIA : « Nous allons présenter aujourd’hui aux adhérents et aux sympathisants de l’Éveil Océanien « l’initiative Calédonienne », c’est-à-dire aller à la rencontre des uns et des autres, les amener avec nous pour rencontrer les autres, et établir un format, une méthode et un calendrier pour le présenter à l’État. Il ne faut plus attendre, il faut qu’on puisse régler nous-même la question de l’avenir institutionnel sur nos points convergents et les présenter à l’État, pour enfin ouvrir les discussions ».

Le parti qui affirme sa position de recherche d’un équilibre du pouvoir, du dialogue et du consensus, prône la voix du « non, pas maintenant » quant à l’avenir institutionnel du pays, évoquant le manque de préparation des forces en présence, l’impossibilité de faire fonctionner des votes binaires divisant l’opinion publique, et préfère militer pour un référendum de projet qui unit les Calédoniens.

Damien Chaillot