Nouvelle-Calédonie : L'UNI organise son séminaire sur l'avenir du territoire

Nouvelle-Calédonie : L'UNI organise son séminaire sur l'avenir du territoire

En parallèle de la réunion du comité directeur de l'Union Calédonienne, l'Union Nationale pour l'Indépendance (UNI) organisait un séminaire pour débattre de l'avenir institutionnel du territoire ce samedi 19 juin. Refus en bloc des débats ayant eu lieu à Paris, où l'UNI n'a pas souhaité se rendre, et mise en place de la campagne pour le troisième référendum étaient à l'ordre du jour. Charles Washetine, porte-parole du Palika membre de l'UNI, était l'invité du journal de  notre Caledonia.nc pour en discuter.

“Pour ce qui nous concerne, nous considérons que ce qui a été décidé à Paris, n'engage que ceux qui ont assisté à cette rencontre”. Voilà qui résume en substance la position de l'Union Nationale pour l'Indépendance au sortir des échanges à Paris. Comme l'Union Calédonienne, l'UNI s'oppose à la date du 12 décembre 2021 fixée par l'exécutif pour la tenue du troisième référendum, énonçant que "aujourd'hui, le contexte dans lequel va s'organiser cette troisième consultation n'est pas propice à la sérénité de la campagne”.

Un prérequis selon Charles Washetine, est qu'il revient aux Calédoniens d'organiser la campagne, plutôt que l'Etat : “Pour nous, l'enjeu central reste la consultation, il faut qu'on organise cela, c'est l'enjeu essentiel”. La campagne aura dans tous les cas bien lieu, et selon le porte-parole de l'UNI, elle portera sur deux points essentiels : les échanges sur les points de discordes constatés sur les documents fournis par l'Etat français, quant aux répercussions du vote sur les politiques menées par l'Hexagone, mais aussi la future “Constitution de Kanaky-Nouvelle-Calédonie” qui a été “dégrossie dans ses grandes lignes”.

Interrogé au sujet du 17e gouvernement de Nouvelle-Calédonie, toujours pas entré en fonction depuis le mois de février 2021 et l'incapacité des groupes indépendantistes à s'accorder sur le choix d'un président et d'un vice-président, Charles Washetine explique que l'UNI ”aurait souhaité que cette question soit tranchée avant Paris. On le souhaite vivement, que l'on traite ce sujet car ça devient totalement irresponsable (…). Il faut qu'on trouve une voie de sortie pour élire le prochain président du gouvernement”.

Enfin, l'annonce de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, de convoquer un comité des signataires après que l'Etat français ait fixé la date du prochain référendum n'est pas du goût de l'UNI. "On se rend compte aujourd'hui que les règles du jeu ont été changées par l'Etat qui, de façon unilatérale, a arrêté la date de la consultation”. Le décret qui accompagne la mise en place du référendum sera étudié au Congrès de Nouvelle-Calédonie mercredi prochain.

"Le Congrès aura son avis à donner sur le décret. Nous, on le rejette totalement, car cela s'est fait à l'encontre d'une méthode totalement établie, et il ne s'agira pas pour nous que le comité des signataires vienne entériner ce qui a été décidé unilatéralement par l'Etat”.

Damien Chaillot