Date du référendum et corps électoral calédonien : Le Comité directeur de l'UC fait le point

©Outremers360 (archives)

Date du référendum et corps électoral calédonien : Le Comité directeur de l'UC fait le point

À Houaïlou, ce samedi 19 juin, le groupe indépendantiste de l'Union Calédonienne réunissait son comité directeur. Alors que l'UC participait au rendez-vous à Paris concernant l'avenir du territoire en tant qu'observateur, il s'oppose à la date du troisième et dernier référendum ainsi qu'à la modification du corps électoral. Un reportage de notre partenaire Caledonia.nc. 

Cette réunion de l'Union Calédonienne était notamment l'occasion d'évoquer la semaine de dialogue à Paris à laquelle participait les membres missionnés, et d'en débattre les conclusions. “Nous n'avons pas été entendus”, c'est le message de Daniel Goa de l'Union Calédonienne au sujet de la date du prochain référendum ainsi que l'élargissement du corps électoral.

La date du 12 décembre 2021 fixée par le gouvernement ne passe pas, le président de l'UC évoquant un choix “qui arrange” l'exécutif avant d'ajouter que “ceux qui ont des intérêts ici, et qui pensent purger la question de l’indépendance en raccourcissant les délais de la consultation se trompent lourdement”. 

Le délai n'est pas suffisant selon l'UC, puisque la question du 17e gouvernement est toujours en suspens depuis le mois de février, les groupes indépendantistes n'étant pas encore parvenus à choisir son président et vice-président : “Nous aurons à régler le problème du 17e gouvernement, sachant que l’enjeu politique reste l’organisation de la campagne référendaire, à cause du choix de la date du 12 décembre 2021”.

Autre sujet qui divise, la potentielle modification du corps électoral appelé à se prononcer pour ce troisième référendum. Pour Daniel Goa, “l’État dit être favorable à l’élargissement du corps électoral provincial. En ce qui nous concerne, nous ne perdons pas de vue que c’est le périmètre du peuple calédonien qui est menacé”.

Seules notes positives de ce rapport de mission menée à Paris, certains acquis sont maintenus. "Sur le premier point qui est l'irréversibilité des acquis des accords de Matignon et de Nouméa, notamment les compétences, les institutions, le corps restreint pour le référendum. Le maintien du processus de décolonisation, le droit à l'autodétermination et l'intégrité du territoire”.

Damien Chaillot