Nouvelle-Calédonie : L’UC veut signer le 24 septembre un accord pour l’accession à la souveraineté à l’horizon 2025

Illustration ©FLNKS

Nouvelle-Calédonie : L’UC veut signer le 24 septembre un accord pour l’accession à la souveraineté à l’horizon 2025

Un jour après l’annonce d’une seconde visite de Gérald Darmanin en Nouvelle-Calédonie, l’UC, une des principales composantes du FLNKS, s’est exprimée pour demander un accord pour l'accession à la souveraineté en 2025, à signer le 24 septembre avec l’État.

« Ratifier un accord à la date du 24 septembre 2023, date symbolique des 170 ans de colonisation du pays », pour « l’accession de Kanaky-Nouvelle-Calédonie à la pleine et entière souveraineté en 2025 assortie par la suite d’une mandature de transition pour réaliser tous les transferts de souveraineté ». Tel est l’objectif politique de l’Union calédonienne en amont de la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, prévue du 2 au 8 mars, soit quelques jours après le congrès du FLNKS. 

Le but de cette mission du ministre est notamment de poursuivre les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, plus précisément sur les questions politiques et institutionnelles. Et si la position de l’UC sur l’accession à la souveraineté demeure ferme, il en est de même pour Paris. Lors de sa précédente visite en décembre, Gérald Darmanin avait défendu un futur statut calédonien au sein de la République, conformément aux résultats des trois référendums d’indépendance, mais tout en respectant le droit à l’autodétermination en Nouvelle-Calédonie. 

« Ces réunions bilatérales ne sont pas pour que l’État s’installe une nouvelle fois dans des compétences qu’il nous a déjà transférées, nous devons parler du problème de fond c’est-à-dire comment solder le contentieux colonial et le régler définitivement au profit de toutes les populations vivant dans ce pays » a estimé le président de l’UC Daniel Goa dans son discours, relayé par Les Nouvelles Calédoniennes. « Notre avenir ne peut s’envisager que dans notre propre souveraineté et elle n’est pas négociable », a-t-il ajouté. 

« La seule négociation qui vaille sera celle qui traitera du sujet de l’émancipation de notre pays. Nous devons savoir comment l’État se retirera, comment il nous dédommagera des 170 ans de présence et de pillages de nos ressources » insiste encore le leader indépendantiste Kanak.