Dresser le bilan et porter une réflexion sur l’avenir de l’institution coutumière, c’est le but de la rencontre organisée au Centre culturel Tjibaou à Nouméa, les vendredi 17 et samedi 18 juin 2022.

En introduction de ces deux jours d’échanges et d’ateliers, Yvon Kona, président du Sénat coutumier, Aguetil Gowe, président de la Commission Ajië Aro, et Ernest Hnacipan, secrétaire général du sénat coutumier, ont pris la parole pour faire un état des lieux des travaux déjà engagés par le comité de pilotage, en collaboration avec des représentants institutionnels, civils et coutumiers.
Comment ont évolué les institutions coutumières au cours des dernières décennies, et quel avenir, dans le cadre de profonds changements institutionnels à venir, autant de sujets débattus depuis vendredi au centre culturel Tjibaou.
Ces États généraux devront contribuer à la présentation de propositions concrètes concernant les différents domaines d’exercice de la coutume, du droit coutumier et des politiques publiques dédiées à l'identité kanak.

Yvon Kona, Président du Sénat Coutumier, en témoigne au micro de nos confrères de Nouvelle-Calédonie la 1ère : « La première journée consiste déjà à faire un bilan de comment on a fonctionné ces dernières années, ça, c’est la première démarche. Demain, ça va être nos aires, avec le Sénat Coutumier, comment on a fonctionné et avec quels moyens, pour nous permettre de situer, même du prochain statut institutionnel, la place qu’on doit occuper. On nous laisse la possibilité aujourd'hui de parler de notre avenir et de ce que nous faisons ».

Lors de ces deux jours d’échanges, il est fait état des 3 lois du pays sur l’identité kanak votées par le Congrès : l’acte coutumier en 2007, le congé coutumier et la succession coutumière en 2018. Si le Sénat coutumier a également un rôle consultatif sur certains textes, il s'agit d’aller plus loin dans la prise en compte de l’identité kanak, selon les représentants présents au centre culturel Tjibaou.
Autre point soulevé, le manque de moyens des institutions coutumières et des chefferies, supportées par des dons et cotisations. Un modèle qui ne permet pas un fonctionnement efficient selon les coutumiers, qui nécessitera une réflexion dans les prochaines semaines.

Damien CHAILLOT