Paul Néaoutyine, président indépendantiste de la province Nord, a fustigé dans un communiqué la CCAT, dont les « donneurs d’ordres (…) usurpent le sigle FLNKS dans une « stratégie du chaos » ».
Rare dans les médias, Paul Néaoutyine, parmi les fondateurs du Parti de Libération Kanak (Palika) s’est fendu d’un communiqué critique à l’égard de la CCAT, structure émanent du FLNKS, accusée d’être à l’initiative des émeutes et troubles qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis mai dernier et l’adoption à l’Assemblée nationale du projet de réforme constitutionnelle visant au dégel du corps électoral.
Ce communiqué fait suite à un appel à une « journée morte » ce lundi 26 août, « en hommage au jeune originaire de Canala tombé à Thio le jeudi 15 août ». Cet appel a été lancé plus précisément par les CCAT de Poindimié, dont Paul Néaoutyine est aussi le maire, et de Thio.
Mais pour Paul Néaoutyine, ce décès « relève de la responsabilité des relais CCAT concernés ainsi que de leurs donneurs d’ordre qui se couvrent du drapeau Kanaky et usurpent le sigle FLNKS dans une ‘stratégie du chaos’ décidée par une seule composante » du front de libération indépendantiste, dont le Palika est une des composantes.
« Sur mes 35 années de mandatures » à la tête de la municipalité de Poindimié, « la mairie a été en concertation régulière avec les autorités coutumières et les différentes organisations et structures représentatives de la population communales » a ajouté Paul Néaoutyine qui assure que « les structures CCAT n’en font pas partie ».
Dénonçant une « opération décidée unilatéralement et contraires aux aspirations de notre population », le président de la province Nord a aussi demandé à l’État de « dégager les points de blocages annoncés » pour « permettre la libre circulation, notamment pour le transport scolaire ».