Nouvelle-Calédonie : « La solidarité nationale sera au rendez-vous » assure Sébastien Lecornu

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Nouvelle-Calédonie : « La solidarité nationale sera au rendez-vous » assure Sébastien Lecornu

Dans une allocution dédiée à la Nouvelle-Calédonie, ce vendredi, le ministre des Outre-mer a assuré que « la solidarité nationale, qui a été demandée, sera au rendez-vous », alors que l’archipel a déploré son tout premier décès du Covid-19 et que 117 cas positifs ont été détectés depuis lundi.

« Ce mercredi, le gouvernement calédonien a transmis au centre interministériel de crise, à Paris, une première expression de besoin pour des renforts matériels et humains » a indiqué le ministre dans son allocution. « À cette heure, des centaines de milliers de tests, plusieurs millions de masques et d’équipements de protection individuelle, des concentrateurs à oxygène sont en préparation pour être envoyés vers la Nouvelle-Calédonie au plus tôt », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’un « appel à volontaires est en cours d’émission pour que la réserve sanitaire puisse se déployer pour venir renforcer les équipes de santé déjà à l'œuvre sur le terrain ».

Ce vendredi, le président du gouvernement calédonien, Louis Mapou, a annoncé le premier décès sur l’archipel, depuis le début de la pandémie. Il s’agit d’une personne âgée, hospitalisée au Médipôle de Koutio, et qui résidait en Ehpad. Ce décès intervient alors que la Nouvelle-Calédonie fait face à une augmentation des cas liée à une probable circulation du variant delta sur l’archipel. En cinq jours, 117 cas ont été détectés, dont 51 ces dernières 24h, et six personnes ont été admises en réanimation. Un confinement strict a été mis en place sur l’archipel, placé en état d’urgence sanitaire par Paris ce mercredi. « Avec humilité, avec respect, mais aussi avec fermeté » Sébastien Lecornu a appelé « au respect de ce confinement ». 

Outre la solidarité nationale sur le volet sanitaire, Sébastien Lecornu a assuré le soutien de l’État « à l’activité économique ». « Les dispositifs (…) financés par l’État sont disponibles pour accompagner les entrepreneurs directement impactés par ces mesures de protection et qui auraient des difficultés », a-t-il déclaré. « Le fonds de solidarité est réactivé pour les très petites entreprises ; il a même été renforcé dans plus d’une centaine de secteurs dont l’hôtellerie, la restauration, le transport aérien ou maritime de passagers, mais aussi les commerces, le sport, et la plupart des activités de loisir ».

Saluant « la quarantaine stricte qui a été imposée à l’entrée du territoire et que l’État a accepté de financer », qui a permis à la Nouvelle-Calédonie d’être « presque intégralement préservée de cette épidémie », Sébastien Lecornu a prévenu que l’archipel « va affronter une vague épidémique importante » et « plusieurs semaines difficiles ». « Mais vous avez, avec le soutien de la Nation, tous les outils pour la juguler rapidement ». Pour le ministre, le confinement mis en place sur l’archipel est « le temps nécessaire » pour que « que le nombre des personnes malades diminue » et « que la vaccination progresse ».

Préparer « la phase de transition » post référendum d’indépendance

« Je reviendrai en Nouvelle-Calédonie en ce mois d’octobre pour m’assurer personnellement des préparatifs de la consultation du 12 décembre prochain, qui se déroulent de manière sereine, grâce à la mobilisation de tous les acteurs institutionnels dont je salue l’implication et l’esprit de responsabilité », a poursuivi le ministre, confirmant ainsi sa visite officielle annoncée avant la circulation de l’épidémie en Nouvelle-Calédonie. « Ces préparatifs se poursuivent, et ils doivent se poursuivre car la vie doit continuer, dans les prochaines semaines, en lien avec la Commission de contrôle, les observateurs nationaux et internationaux », a-t-il insisté. 

« Je souhaite aussi que ce déplacement nous permette de commencer à préparer la phase de transition qui s’ouvrira au lendemain de la consultation, quel que soit le résultat des urnes », a-t-il ajouté, profitant également de l’occasion pour « faire le point sur l’épidémie, sur les besoins exprimés par les autorités de santé ou le monde économique ; et bien sûr, sur le soutien que l’État peut vous apporter ».